Ramadhan est connu pour être le mois de tous les excès. Excès de langage, de dépenses... et excès de vitesse. Et comme certains chauffards confondent vitesse et précipitation, le pire est inévitable. Le bilan des dernières 48 heures est dramatique. Pas moins de 12 morts ont été enregistrés dans seulement deux accidents de la circulation. La sonnette d'alarme est tirée. Pas plus tard qu'hier, sept personnes ont trouvé la mort et treize autres ont été blessées dans un accident de la route survenu dans la commune de Beni-Ounif, dans la wilaya de Béchar, a annoncé un communiqué de la Gendarmerie nationale. L'accident a eu lieu à l'aube, lorsque le chauffeur d'un taxi, roulant sur la route Nationale n°6 et se dirigeant vers Naâma, a effectué un dépassement dangereux et est entré en collision avec un autocar de transport privé de voyageurs, circulant en sens inverse, a précisé la même source. Les victimes sont les occupants des deux véhicules et les blessés ont été évacués vers l'hôpital de Béchar. La veille, un autre accident est survenu dans la wilaya de Constantine. Une tragédie qui a endeuillé une famille toute entière et qui renseigne sur l'ampleur de l'hécatombe. Cinq personnes ont trouvé la mort, dimanche en fin d'après-midi, dans un accident de la route au lieudit Mezraât Oued Ouarzerg, dans la commune de Beni H'Midène, indique la Protection civile. Le drame s'est produit à la suite d'une collision qui a impliqué deux véhicules légers et un autobus, dont deux occupants ont été blessés. Les victimes sont des membres d'une même famille. Il s'agit du conducteur d'une Renault 21, son père, sa mère et ses deux enfants. Ce n'est là que deux accidents, puisque d'autres cas ont été sûrement enregistrés ces deux derniers jours, à travers les autres régions du pays. Le cauchemar continue, et les mesures mises en oeuvre pour réduire le nombre d'accidents de la circulation semblent avoir montré leurs limites. Le renforcement du dispositif de sécurité des principaux axes routiers, n'est pas à même de dissuader les automobilistes. La course effrénée vers la table du f'tour se termine souvent sur une table d'opération ou à la morgue. Les bilans hebdomadaires de la Gendarmerie nationale donnent des sueurs froides. Le dispositif mis en place à l'occasion du mois sacré a été renforcé à travers les principaux axes routiers, notamment au niveau de la capitale. Est-ce la solution, du moment que les campagnes de sensibilisation sur les dangers de la route sont insuffisantes?