La situation reste encore floue tant que la cause exacte n'est pas identifiée. Après Béjaïa et Aïn Defla, c'est Saïda qui enregistre des cas suspects d'angine blanche. Dix militaires de la commune d'El Maâmoura ont été hospitalisés, lundi dernier, selon le quotidien arabophone El Khabar. Les malades présentaient des symptômes de fièvre et de vomissements, a indiqué la même source. Il faut dire que l'apparition de cette épidémie suscite moults interrogations et plusieurs interprétations. Sinon, comment expliquer que la maladie de l'angine blanche survienne, en l'espace de deux semaines seulement, dans différentes wilayas du pays? La situation reste encore floue tant que la cause exacte n'est pas identifiée. L'enquête épidémiologique est toujours en cours. A Béjaïa, 40 malades seulement sur les 192 personnes hospitalisées, dont la majorité relève du corps de police, ont quitté hier l'hôpital. Contrairement donc aux déclarations du ministère de la Santé qui a annoncé que tous les patients sont déclarés sortants, les 152 autres sont toujours gardés en quarantaine jusqu'à ce que leur cas s'améliore, révèlent des sources proches du secteur sanitaire de la wilaya de Béjaïa. Le ministère avait indiqué que «tous les patients hospitalisés sont déclarés sortants après un rappel vaccinal et un examen clinique complet». Selon lui, les résultats des examens biologiques effectués par l'Institut Pasteur se sont avérés négatifs pour l'ensemble des trois séries de malades hospitalisés. Le département de Amar Tou a écarté toute éventualité d'une épidémie de diphtérie. Il a précisé que les résultats de l'Institut Pasteur ont montré l'absence de cornybactérium diphtétriae et la présence du streptocoque bêta-hémolytique A, germe responsable de cette flambée d'angine blanche. «Les résultats des examens biologiques effectués par l'Institut Pasteur se sont avérés négatifs pour les deux premières séries de malades et sont en cours pour la troisième et dernière série», avait précisé encore le département de Amar Tou. Les 192 malades ont été, rappelons-le, hospitalisés suite à l'apparition de l'angine blanche le 9 septembre dernier dans la localité de Oued-Ghir à Béjaïa. A Aïn Defla, l'épidémie d'angine a touché 24 éléments de la Protection civile exerçant dans deux unités du chef-lieu de la wilaya, selon le directeur de l'hôpital de la wilaya, M.Habich, contacté, hier. Selon lui, les patients ont tous quitté, hier, l'établissement hospitalier à l'exception d'une seule personne. «Il n'y a rien d'alarmant pour ces cas», assure M.Habich. Il a expliqué qu'il s'agit d'une simple angine dont l'origine n'est pas encore identifiée. «Les prélèvements ont été envoyés à l'Institut pasteur d'Alger pour déterminer l'origine exacte de l'épidémie», indique notre interlocuteur. Il faut souligner que pour ces trois wilayas, les résultats des analyses permettant de détecter le germe causal ne sont pas encore connus. Décidément, l'angine blanche fait vivre des journées noires aux responsables.