Le Cnes, à l'instar des autres syndicats autonomes, rejette la nouvelle grille des salaires. La menace sur l'année universitaire plane de nouveau. Les enseignants du supérieur reviennent à la charge et observeront, les 20, 21 et 22 octobre prochain, trois journées de protestation avec arrêt de travail. Cette décision a été prise par le syndicat de la corporation, le Cnes pour exprimer sa désapprobation de la promulgation de la nouvelle grille des salaires qui «ne réhabilite nullement l'enseignant-chercheur». Selon un communiqué du syndicat, des assemblées générales seront organisées le samedi 20 octobre dans tous les établissements universitaires. Les syndicalistes débattront de la situation ainsi que de la suite à donner à leur mouvement pour la satisfaction de leurs revendications. Le Cnes tiendra aussi un conseil national extraordinaire qui, selon le communiqué, adoptera le plan d'action du syndicat pour l'année 2007-2008. Des consultations avec d'autres syndicats autonomes seront également entamées «afin de finaliser un plan d'action commun visant à attirer encore une fois l'attention des pouvoirs publics sur cette situation». Le bureau national interpelle ainsi la tutelle «afin d'entamer incessamment de véritables négociations sur le régime indemnitaire». Il faut souligner que les syndicats autonomes ont rejeté la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique. Le Sncp (chercheurs permanents), le Snpdsm (professeurs et docents), le Snmasm (les maîtres-assistantes en sciences médicales), l'Unpef et le Snapest de l'éducation condamnent l'exclusion des «véritables partenaires sociaux» du processus ayant conduit à l'élaboration de cette grille. Les six organisations syndicales ont rendu public, jeudi, un communiqué cosigné par leurs représentants. «Les engagements pris par les pouvoirs publics, maintes fois réitérés, pour l'amélioration des conditions socioprofessionnelles dans le cadre du nouveau statut général de la Fonction publique de la nouvelle grille des salaires n'étaient finalement qu'un leurre», dénoncent les syndicats. Selon eux, ce dossier est caractérisée par «l'opacité totale dans la confection». Les syndicalistes considèrent encore que cette grille «n'est, en fait, qu'un simple jeu d'écriture comptable aboutissant à une augmentation destinée à être engloutie par l'inflation galopante». Ils estiment que les deux principales indemnités, en l'occurrence l'ISS et l'ICC, représentent à elles seules plus de 70% du salaire. Elles ont été diluées dans le salaire, supprimant ainsi la revalorisation de la valeur du point indiciaire annoncée en fanfare à 45DA, ne représentant par le jeu d'écriture comptable que 21DA. «L'espoir né des promesses et engagements non tenus, est tout simplement confisqué», se désolent les syndicalistes. Devant cette situation, les syndicats appellent à la mobilisation dans un cadre de concertation et d'action. Ils interpellent, enfin, le premier magistrat du pays «à corriger ce déni de justice».