Le rendez-vous est pris pour les 24, 25 et 26 octobre prochain. La Ligue nationale de la littérature populaire, dépendant de l'Union des écrivains algériens, se prépare à organiser, les 24, 25 et 26 octobre prochain à Tipaza, la première rencontre arabe sur la littérature populaire. De nombreux pays arabes vont être présents à cette manifestation et d'illustres noms de poètes, de chercheurs et d'hommes de lettres sont attendus à ce rendez-vous qui se veut une occasion de renouer, restituer et réhabiliter le patrimoine populaire arabe d'une manière générale et, surtout, débattre de la situation de la poésie populaire dans la sphère culturelle arabe. Le ministère de la Culture, qui chapeaute cet événement, a voulu cette fois-ci, sortir un peu les activités de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», du centre d'Alger et donner l'occasion à d'autres villes limitrophes de s'animer et d'y contribuer. Pour cela, il a choisi comme lieu d'accueil Tipaza, un beau site algérien qui n'a pas bénéficié du prestige qu'il devrait avoir ni de la place qu'il devrait occuper dans ce genre d'activités culturelles. Selon le responsable de cette ligue, les préparatifs vont bon train et les contacts sont déjà établis avec de nombreuses personnalités culturelles de pays du monde arabe tels que le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, l'Egypte, le Liban et la Syrie qui ont répondu favorablement à l'invitation de l'Algérie. Ainsi viendront d'Egypte les Dr Abdelhamid El Haouès et Ahmed Ghanim et les poètes de renom, Sayed Hidjab et Djamel Bekhit qui aborderont la problématique de la poésie populaire dans le monde arabe. La Syrie sera représentée par le poète Omar el Fara, ainsi que le Dr Belmhabak Abd El Mohsen. Le Maghreb arabe sera, quant à lui, présent en force puisque du Maroc seront présents le Dr Mustapha Yaâla et le poète Ahmed El Massih, de la Tunisie, Abderrahmane Ayyoub; de la Mauritanie, Mohamed Kaber Hachem et de la Libye, Mohamed Ali Dankali. Le Liban sera également l'hôte de cette manifestation et sera représenté par le Dr George Zaki et Ferhane Salah, le secrétaire général de l'émission culturelle libanaise «Hiwar». Ce rendez-vous culturel, prévu fin octobre, sera donc une occasion pour les gens de culture et les amoureux des belles lettres populaires de débattre de la situation de la littérature populaire dans le monde arabe et aussi des changements que connaît la poésie populaire actuelle aussi bien sur le plan linguistique et symbolique que sur l'appellation elle-même qui varie des pays de l'Orient aux pays du Maghreb. Beaucoup de poètes algériens contribueront à ces débats, dont Yacine Ouabed, Mohamed Mellahi, Belkhiri Mahfoudh et d'autres noms encore. Il est à noter que cette jeune Ligue nationale de la littérature populaire, qui n'en est encore qu'à ses débuts, est promise à un bel avenir du fait qu'elle s'intéresse à réhabiliter un pan important de notre patrimoine culturel et s'active intensément dans cette perspective, en éditant des ouvrages de poésie, en organisant des rencontres de ce genre aussi bien dans plusieurs villes d'Algérie, comme Biskra, El Oued, Djelfa, Oran, qu'à l'extérieur du pays puisqu'elle a déjà organisé, en août dernier, avec l'aide du ministère de la Culture, une rencontre-débat à Beyrouth, au Liban, sur la situation de la poésie populaire en Algérie et au Liban et à laquelle ont participé d'éminentes personnalités, à l'image du Dr Georges Saâda et Ferhane Salah. De telles démarches sont là pour prouver que la relève existe, que les compétences sont là, que la prise de conscience de la valeur du patrimoine culturel est de mise, mais qu'il faudrait surtout donner la chance, l'opportunité et les moyens aux jeunes et leur permettre de montrer ce dont ils sont capables, chacun dans son domaine et réhabiliter ainsi l'image d'une Algérie riche et glorieuse mais qu'on piétine parfois dans une mare d'ignorance et d'inculture qui ne disent pas leur nom...