Ces formes de patrimoine immatériel, transmises par la parole et par l'exemple, de génération en génération, sont soumises à un processus de recréation collective. Le patrimoine immatériel peut être défini comme l'ensemble des expressions culturelles et sociales qui, héritées des traditions, caractérisent les communautés. Ces formes de patrimoine immatériel, transmises par la parole et par l'exemple, de génération en génération, sont soumises à un processus de recréation collective. Elles sont éphémères et donc particulièrement vulnérables. Afin de sauvegarder, de transmettre et de revitaliser le patrimoine culturel immatériel, l'une des composantes essentielles des trésors culturels et dans ce souci, la Ligue maghrébine de littérature populaire est née à l'issue de la 1re rencontre arabe de poésie populaire qui s'est achevée jeudi, après trois jours de travaux organisés à Tipasa. Les participants à cette rencontre ont annoncé, solennellement, la création de la première Ligue maghrébine de littérature populaire dont un bureau provisoire a été mis en place pour préparer l'organisation du congrès constitutif dans les prochains six mois. La cérémonie de clôture, qui a eu lieu en présence du directeur de la culture représentant la ministre, Mme Khalida Toumi et du wali, M.Mohamed Ouchen, a été mise à profit par les participants pour rappeler la nécessité de veiller à la préservation de ce patrimoine culturel oral ancestral. Des recommandations appelant à la poursuite de ce genre de rencontres qui doivent être élargies à d'autres pays arabes, à l'organisation de cérémonies d'hommage aux grands noms de ce genre littéraire ancestral, à la réalisation d'une anthologie de la poésie populaire arabe ainsi que l'adoption de la publication des actes de ce colloque. Les participants ont également appelé au respect de la décision prise lors du Sommet culturel arabe à organiser des colloques dans les pays qui ont abrité la manifestation, et appelé également le ministère de la Culture à réserver un budget à la Ligue algérienne afin qu'elle poursuive son travail de préservation de ce patrimoine oral. Les organisateurs de cette rencontre, la Ligue nationale de littérature populaire (une section de l'Union des écrivains algériens), ont, au cours de la cérémonie de clôture, offert une distinction honorifique à la ministre de la Culture (Dhariaâ de la Ligue algérienne).Le président de la Ligue algérienne a reçu, pour sa part, la médaille de l'académie ‘'Delta'' d'El Mansourah (Liban) en guise de félicitations pour l'organisation de cette rencontre des poètes arabes. Durant les trois jours de travaux de cette rencontre, les participants venus d'Egypte, du Liban, du Maroc, de Tunisie et d'Algérie ont abordé le vécu de la littérature populaire et en particulier de la poésie dans les pays arabes, faisant un état des lieux de ce genre littéraire face à la modernisation accélérée des sociétés arabes. La rencontre de Tipasa a regroupé quelques grands noms et chercheurs sur la littérature populaire arabe dont Abdelhamid El Haouès, Ahmed Ghanim, les poètes Sayed Hidjab et Djamel Bekhit d'Egypte, George Zaki du Liban, Mustapha Yaâla et Ahmed El Massih du Maroc, Abderrahmane Ayoub de Tunisie. Les poètes algériens étaient présents à travers les représentants des ligues qui existent dans 38 wilayas, selon le président de la Ligue nationale, M.Toufik Oumane. Cette initiative qui est la bienvenue, vise à encourager tous les acteurs des actions d'identification, de préservation et de mise en valeur de leur patrimoine oral et immatériel.