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Le MJS, la FAF et les charmeurs de foules
LA REFONDATION DU FOOTBALL À L'ARRÊT
Publié dans L'Expression le 24 - 09 - 2007

Tout est à revoir dans une discipline en panne d'imagination.
Un groupe de travail, créé à l'initiative de M.Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, se réunit régulièrement pour proposer des solutions à la relance du football algérien. Dans ce groupe, il y a des représentants du ministère mais aussi des membres de la Fédération algérienne de football et des présidents de club de la D1 et de la D2.
L'affaire n'est pas si simple mais on ne manquera pas de se demander si là est la solution puisqu'il existe au niveau gouvernemental un plan de redressement appelé «refondation du football» et qui a été élaboré en deux étapes en conseil interministériel sous la présidence du M.Ali Benflis tout d'abord puis de M.Ahmed Ouyahia lorsqu'ils ont occupé le poste de chef de gouvernement.
Dans ce plan de «refondation» existent les grandes lignes qui peuvent mener ce sport à une sortie de crise. Il suffit de suivre ses dispositions et surtout de se donner les moyens de les mettre en pratique. C'est là, en effet, qu'il y a entrave car malgré tous les espoirs et les assurances, jamais ce plan de refondation n'a pu obtenir ce qu'il nécessitait comme moyens.
Même si ce plan est considéré comme exagéré ou pas assez large dans sa vision des choses du football, rien ne doit s'opposer à ce qu'il soit pris en considération et enrichi parce qu'il répertorie toutes les carences qui ont fait que le football en soit arrivé à la situation qui est la sienne aujourd'hui. Il propose aussi les solutions qu'il convient de mettre en application même si elles dérangent un certain ordre établi.
L'ordre établi dans le football algérien n'a rien d'une utopie. Il fait partie des us et coutumes de la discipline et il n'a certainement pas l'intention de disparaître. Toute discipline sportive ne se développe qu'à partir de sa base. Cela est vrai dans le football où, sans les clubs, il n'y a pas grand-chose à en attendre.
En Algérie ces clubs sont soumis à une pratique proche du charlatanisme à cause d'une situation dont on a hérité en 1990 au lendemain de l'abrogation du Code de l'EPS. Remis entre les mains de gens qui n'ont été soumis à aucun contrôle de bonne conduite, ils sont aujourd'hui la cible de l'opinion algérienne dans son ensemble qui ne comprend pas que des milliards de centimes puissent être aussi facilement manipulés sans que la puissance et l'autorité de l'Etat puissent intervenir.
Et cet Etat serait dans son bon droit de le faire en vertu de la loi sur les associations qui fait de ces clubs des entités d'intérêt général et d'utilité publique. Comme il aurait le droit d'intervenir puisque ces clubs fonctionnent soit avec des subventions directes de sa part, soit par le biais d'une aide indirecte, toujours de sa part, sous forme de sponsoring. Son rôle à cet Etat est de faire en sorte que son argent soit bien utilisé dans des créneaux qu'il aura lui-même fixés.
Malheureusement, il donne de l'argent depuis de nombreuses années mais il ne fait rien pour en contrôler la destination. D'où cette obsession à s'amuser avec l'argent du contribuable dans des opérations de recrutement de joueurs sans grande qualité.
Parce que le problème de la formation reste entier dans notre pays. Le plan de refondation parle de centres spécialisés de cette nature qu'il faudrait mettre à la disposition des clubs. Rien n'a été fait en ce sens. Mais dans le cas où cela venait à être appliqué, il faudrait se demander si nous avons affaire aux dirigeants adéquats pour asseoir la grande politique de formation que l'on veut mener dans la discipline.
Lors de la réunion du groupe de travail, qui a eu lieu en fin de semaine dernière, on n'a pas manqué de relever que des présidents de club ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Disons plutôt qu'au lieu de proposer des idées allant dans la sens de la profondeur du problème, leurs doléances étaient à vocation clubarde, du genre: «Il faut allonger la période des transferts» ou «il faut supprimer la trêve hivernale». Si c'est avec des gens pareils qu'on pense sauver notre football, la crise est partie pour durer très longtemps.
On aurait voulu que ces messieurs nous parlent des moyens nécessaires à la bonne marche d'un club, de l'apport des centres de formation, de la meilleure manière de canaliser les ressources financières vers les jeunes catégories, des idées à enrichir pour lancer le professionnalisme dans des règles de gestion transparente, de la formation d'entraîneurs de qualité pour les jeunes pousses ou bien de la démarche à observer pour tirer profit d'un vivier aussi important que le sport scolaire auquel il faudra dégager des moyens conséquents. Si le groupe est en panne d'imagination et puisqu'il est reconnu, au plus haut niveau de l'Etat, que sans un intérêt accru pour les jeunes, on court à la faillite, on peut proposer à ces messieurs une option qui risque de les ébranler. La fédération pourrait, par exemple, innover, voire révolutionner le système du football en établissant un classement de l'équipe senior en fonction de ce que font les jeunes. Ainsi, on ne prendra plus le résultat des équipes seniors comme référence pour établir le classement d'une compétition mais celui des autres catégories de ces équipes. A partir du moment où un club dont l'équipe senior «cartonne» mais perd des points à cause des mauvaises performances a ses jeunes, il sera bien obligé de prêter une plus grande attention à ces derniers. L'idée mériterait d'être mise en pratique car elle ouvrirait les portes à ces jeunes catégories sur lesquelles, forcément, les médias et l'opinion publique porteront un regard plus intéressé.
Et puis il est de la responsabilité des pouvoirs publics de voir autrement le système en officialisant le professionnalisme. A partir du moment où il y a tant d'argent qui circule dans le milieu du football, il est impératif de fixer des règles de conduite en matière de gestion. Il n'est pas obligatoire de transformer tous les clubs de la D1 en entités professionnelles.
L'option d'un cahier des charges est de mise comme il faudrait certainement, comme cela s'est fait en Tunisie, «mettre le paquet» sur un certain nombre de clubs juste pour lancer et tester le projet. La situation du football algérien est devenue telle qu'il n'y a pas plus de demi-mesure à prendre.
Ceux qui soutiennent que la solution viendra du changement de l'entraîneur national sont de grands rêveurs. Le problème, il est ailleurs, certainement au niveau d'une refonte complète du système.


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