Le président de la République vient de consacrer, dans le cadre de la poursuite des auditions des membres du gouvernement, une séance au secteur des finances. M.Bouteflika a auditionné le ministre des finances, Karim Djoudi. Au cours de cette audition il a été mis en évidence que l'expérience conduite avec cinq ministères a fait ressortir des contraintes qui ont affecté le processus de réforme. Cependant, il a été fait mention que des mesures à court terme sont prévues pour introduire plus de rigueur dans la maîtrise des coûts des programmes d'équipement ainsi que dans la prévision et la planification budgétaires, le tout assorti d'un plan de modernisation de l'administration fiscale qu'il s'agit de doter d'une organisation et de procédures inspirées des meilleures pratiques internationales et de moyens de service plus adaptés. Il s'agit entre autres de simplifier le système fiscal à travers l'institution du dossier fiscal unique et de l'impôt forfaitaire unique. Alors que de nouvelles missions sont prévues en matière de lutte contre la criminalité et la corruption ainsi que la sauvegarde du patrimoine. Pour la réforme et la modernisation de l'administration des douanes on a retenu la lutte contre la contrebande et le trafic illicite de stupéfiants, étant entendu que les actions envisagées concernent l'habilitation donnée à l'administration des Douanes de vendre les marchandises saisies et la mise en place des postes de Douanes de surveillance pilote au niveau des frontières est et ouest, alors que le volet lutte contre le blanchiment d'argent fait ressortir que la cellule de traitement du renseignement financier a été rendue destinataire de 56 déclarations de soupçons émanant principalement d'institutions bancaires et d'une dizaine de demandes d'assistance émanant d'organismes homologues étrangers. Le bilan du département de M. Djoudi rappelle que les réformes et actions engagées par l'administration du domaine national obéissent à un programme arrêté et visent dans leur finalité à restituer à la domanialité et au foncier leur rôle éminemment économique tout en veillant à sa préservation. Pour l'activité des assurances il ressort que la production des assurances s'est traduite, à fin 2006, par un taux d'évolution estimé à 12% par rapport à 2005. Le montant des primes émises se situant en 2006 à 46,4 milliards de dinars contre 41,6 milliards de dinars en 2005. L'activité restant est concentrée sur deux branches, à savoir l'automobile et le risque industriel. Quant à l'assainissement financier des entreprises publiques, il a été rappelé que l'Etat s'engage dans le cadre d'un contrat pluriannuel sur l'exécution d'un plan de redressement pour atteindre des résultats économiques et financiers qualitatifs, sachant que la nouvelle loi en vigueur retient comme axe principal pour ce secteur la stimulation de l'activité, la sécurité financière des sociétés et la réorganisation de la supervision.