La Justice algérienne s'ouvre sur les techniques et expériences des pays avancés. Après les Etats-Unis, la France et la Suisse, une délégation de juges de parquet et de juges d'instruction se rendent, ce lundi, en Belgique pour une formation de vingt jours, indique un communiqué du ministère de la Justice. Cette rencontre sera consacrée aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. L'équipe algérienne effectuera, durant ce stage, plusieurs visites pratiques. Selon la même source, ils prendront connaissance des méthodes de travail de l'unité de lutte contre la cybercriminalité de la police fédérale, sa banque de données et celle de sécurité sociale. Il est aussi à noter que la délégation, en marge de ce cycle de formation, présentera des exposés sur les textes de lois algériens prenant en charge les divers aspects de la criminalité. Cette initiative entre, souligne-t-on de même source, dans le cadre du partenariat algéro-belge qui vise en premier lieu à «renforcer les connaissances juridiques et judiciaires des magistrats» afin d'élargir et perfectionner les compétences dans le domaine pénal, et ce après avoir installé des pôles judiciaires spécialisés au niveau des cours d'Alger, Constantine, Ouargla et Oran. A rappeler que cette session de recyclage et perfectionnement des cadres de la Justice algérienne n'est pas la première du genre. L'Algérie veut s'ouvrir sur les nouvelles techniques d'investigations judiciaires et s'armer de solides concepts en termes de droit. Comme le projet de réforme de la justice est toujours en cours, le ministère de la Justice a pris les devants en procédant au lancement de plusieurs cycles de formation et séminaires dans l'optique de parfaire les connaissances des juges appelés à s'investir pour la mise en oeuvre d'une justice de proximité plus adaptée à la réalité du terrain. Le 8 septembre, Mme Susan Hayden, conseillère auprès du ministère américain de la Justice, a présidé une réunion avec des magistrats algériens et français lors d'un séminaire de deux jours. D'autre part, une équipe de treize magistrats algériens s'est rendue, le 12 septembre, en France pour une année d'études qui seraient sanctionnées par un master. Une autre délégation de cinq juges d'application des peines et quinze cadres de la direction pénitentiaire ont participé à un séminaire de formation sur la «gestion des systèmes pénitentiaires», qui s'est déroulé du 24 au 28 septembre de cette année au Centre suisse de la formation du personnel pénitentiaire (Csfpp). Cette mise à niveau des cadres de la justice algérienne augure d'une meilleure prise en charge d'un secteur très sensible.