La gendarmerie divise la coordination. La déclaration du comité citoyen de M'Chedallah concernant le remplacement de la gendarmerie par un corps dénommé la Garde nationale républicaine a, selon certaines informations, divisé les rangs de la coordination de wilaya qui s'est empressée de se réunir en conclave à Bechloul. A l'ordre du jour, ce pavé dans la mare qu'une aile du mouvement refuse catégoriquement alors que le reste juge de l'utilité de discuter l'idée. Le départ de la gendarmerie, qui n'est pas à l'ordre du jour, selon une source autorisée, du moins pour l'instant, est un point parmi les revendications de la plate-forme d'El-Kseur. Si, pour les promoteurs de l'idée, cette proposition représente une sortie d'impasse, pour ses détracteurs, elle constitue un alibi pour justifier une éventuelle participation aux élections. Les partisans de cette version y voient la main d'un parti bien implanté dans la région! «Ne dissocions pas les revendications, mais exigeons l'application du document dans sa globalité. C'est au pouvoir de trouver les solutions pour garantir la sécurité et l'application de la loi et non au comité citoyen», pense un membre de la délégation de Haïzer. La réunion de Bechloul statuera sur cette proposition et décidera s'il était utile de la retenir dans les points à débattre lors de l'interwilayas à Haïzer qui évaluera aussi les actions engagées contre la consultation élective du 30 mai prochain. Concernant cet événement qui se déroulera les 28 et 29, les organisateurs s'attellent aux préparatifs avec la mise en place des commissions chargées du déroulement. Plus à l'Est, c'est-à-dire dans la daïra de M'chadellah, nous avons appris que le sit-in prévu devant le barrage combiné militaire-gendarmerie nationale érigé ces derniers temps sur la RN 33 à l'entrée du village de Semmache, à 12 km à l'ouest du chef-lieu de daïra ne s'est pas tenu. Ce matin, seuls les militaires étaient sur cette route. A Chorfa, lieu où lors des derniers événements un citoyen avait trouvé la mort, l'idée du départ de la brigade est, irréfutablement, condamnée surtout qu'une grave recrudescence des méfaits est enregistrée ces derniers temps. Le comité pour la sauvegarde de la sécurité, initié par les habitants de la localité affirme avoir trouvé une collaboration idéale avec les darkis qui assurent la présence de l'Etat et garantissent le respect du droit. «Ne faisons pas d'amalgame entre le geste isolé d'un darki, dont le dossier est entre les mains de la justice, et une institution qui a, par sa présence, dissuadé les hordes terroristes», pense un citoyen de la localité. A l'heure où nous mettons sous presse, les «conclavistes» n'avaient pas encore clôturé leurs travaux. Nous y reviendrons.