Le rapport relève plusieurs points négatifs ayant entraîné des retards dans la mise en oeuvre des réformes industrielles. Il ressort de la première lecture du rapport remis aux services de la Présidence relatif au secteur de l'Industrie et de la Promotion des investissement, que tout «va bien». Ainsi il est mis en exergue dans ce rapport les quatre décrets exécutifs promulgués relatifs à l'octroi du foncier économique. Or, dans la réalité, le problème existe et persiste même. En effet, plusieurs investisseurs nationaux et étrangers n'ont de cesse de dénoncer la pénurie du foncier industriel. En outre, le rapport, répercuté par l'APS, fait mention de l'obligation de publicité pour répondre à l'exigence de transparence. Or, sur ce point, le Conseil national économique et social en a beaucoup à redire. Cependant, le rapport dit d'«audition» relève plusieurs points négatifs ayant entraîné des retards dans la mise en oeuvre des réformes industrielles. Parmi ces points, on citera le nouveau dispositif devant créer un cadre légal et réglementaire pour booster la croissance économique. Cependant, ce dispositif «n'a pas encore donné, dans sa mise en oeuvre, la pleine mesure de son efficacité», note le rapport. Cette situation induit une concurrence déloyale défavorable à l'investissement productif. Comme il a été relevé l'absence de mise à niveau des entreprises algériennes. Censé permettre aux entreprises d'acquérir une compétitivité, ce processus exige l'intervention de l'Etat, car la majorité des entreprises ne disposent pas de moyens pour assurer leur propre mise à niveau. Dans la perspective de relancer l'économie nationale, il a été décidé de promouvoir de nouvelles industries ou celles pour lesquelles le pays accuse un retard préjudiciable à l'économie. Dans ce sens, seront développés la pétrochimie, les textiles chimiques, les engrais, la sidérurgie, la métallurgie non ferreuse, les matériaux de construction, les industries électriques, les industries pharmaceutiques et vétérinaires, les industries agroalimentaires et les industries de biens d'équipement. Il est prévu, également, le développement des industries et services liés aux nouvelles technologies de l'information et de la communication ainsi que l'industrie automobile. Le secteur financier ne sera pas en reste. L'ouverture prochaine du capital du CPA demeure pour les rédacteurs du rapport le meilleur exemple de leur politique même s'ils admettent que le secteur financier est appelé à être renforcé davantage par la levée de contraintes de financement. En effet, le cadre normatif mis en place n'a pas produit les effets escomptés en matière de capitalisation boursière qui reste modeste et n'a pas desserré les contraintes de financement de leurs investissements rencontrées par les opérateurs. Ce sont toutes ces obstacles qu'il faudra, à l'avenir, surmonter pour que le climat des affaires en Algérie devienne attractif à l'échelle des aspirations. C'est pourquoi, le secteur est instruit à l'effet de développer, en relation avec les autres secteurs concernés, des instruments et des mécanismes d'information, notamment statistiques, pour pouvoir constamment mettre en adéquation les ressources d'investissement avec les besoins réels du marché.