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Achats, flâneries et...sorbets
ANNABA
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2007

Dans les différents centres commerciaux, l'heure est aux achats.
Annaba-ville, dès la rupture du jeûne, rues, magasins, cafés, salons de thé et autres boutiques spécialisées lèvent rideaux et restent ouverts jusqu'à une heure très tardive.
Et faute d'endroits conviviaux, la majorité des Annabis s'adonnent à la flânerie, au shopping. Pour les jeunes, à la recherche de dépaysement, ce sont les cafés et les endroits branchés comme le «1.2.3. Soleil», «le Perroquet», et «Bel Azur». Pour les moins jeunes, il y a toujours le Cours de la Révolution, connu sous le nom de cours «Bertagua», cet endroit magique par la nostalgie qu'il ne cesse de remuer au fond de chaque Annabi qui retrouve la joie des nuits ramadhanesques sur les terrasses et les crèmeries de «Babou» ou encore «Berrabeh». 19 heures, les rues du centre-ville sont déjà quasiment bondées à l'image de la rue Gambetta.
La circulation se fait de plus en plus dense. Priorité aux achats de l'Aïd. Pour trouver un peu d'espace, il faut marcher sur la chaussée, car les trottoirs font office de lieux d'étalage ou les différents vendeurs y trouvent, en cette période de fête, le moment propice pour écouler leurs marchandises.
De l'Opéra, à Prénatale, et du centre commercial C.A.M jusqu'à la grande surface de «Dubaï», en passant par les différents magasins de toute la ville de Annaba, les couleurs chatoyantes attirent les pères de famille, et les enfants, chacun selon son goût et ses moyens. Un peu plus au nord de la ville du côté du «Bouvard», se situent pratiquement tous les quartiers résidentiels et où la crème de Annaba ne connaît pas le «pousse-pousse», le «dhisse». Il est 21heures, les rues sont bondées de monde.
Des groupes de jeunes assis çà et là discutent sur fonds de commerce éparpillés tout le long des trottoirs de la ville. Nabil sirote son café sur le bord du trottoir qui lui sert d'espace commercial sur lequel il écoule sa marchandise spécial Aïd. Soumaya: «Je sors chaque soir avec mes copines pour me promener et discuter, nous profitons du mois sacré pour apprécier l'ambiance nocturne et ramadhanesque de Annaba. Les autres mois, c'est une ville morte et la population est contrainte de passer ses soirées chez soi, entre quatre murs». «Les habitants de Bouna espèrent un changement qui fera de Annaba une ville animée, comme en Tunisie, en Turquie ou encore en Syrie et en Egypte et tant d'autres pays arabes où la nuit est une prolongation de l'activité dans toutes ses dimensions, aussi bien commerciales que culturelles», renchérit Samira son amie.
Il est 22 heures, au centre-ville, un autre endroit est assailli par les veilleurs ramadhanesques, le Cours de la Révolution à cette heure, le mercure de l'ambiance grimpe, notamment avec la chaleur qui a caractérisé cette année le mois sacré.
Les sorbets de glace, dit-on ont un parfum d'Orient. «Nous sommes des habitants du lieu, mais le charme augmente plus au mois de Ramadhan» commente Tayeb, 35 ans, qui souhaite retrouver cette même ambiance «les 11 mois de l'année». Dans les différents centres commerciaux, l'heure est aux achats. Ghani et Dalila, sont sortis acheter les vêtements de l'Aïd à leurs deux enfants.
Ils ont emprunté le bus depuis Sidi Amar. «Nous profitons de notre soirée pour faire des achats. C'est plus pratique et moins stressant que de sortir la journée.» En outre, les déplacements sont bien assurés par l'ETA, ce qui a permis d'ailleurs aux familles de sortir prendre l'air, faire leurs courses et profiter de l'ambiance du Ramadhan en toute quiétude.
Un autre afflux, et pas des moindres, est celui des jeunes sur les cybercafés où ils restent jusqu'à des heures très tardives les yeux fixés sur les écrans des ordinateurs, une technologie qui permet à des milliers de jeunes et moins jeunes de s'évader des heures durant en chatant ou en surfant sur des sites qu'ils explorent, et le mois de Ramadhan est celui de tous les désirs.
Il est 23 heures, un groupe de femmes sort du Théâtre régional de Annaba, où elles ont assisté à une pièce. Elles sont ravies, ce genre de spectacle leur convient surtout qu'elles sont en famille, cela leur permet aussi de décompresser.


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