«Le RCD portera plainte contre des walis concernés», lit-on dans la déclaration préliminaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), lue par M.Belabbas Mohcine, chargé de la communication du parti, lors d'une conférence de presse organisée hier au siége national du parti, portant sur les difficultés et les restrictions qu'ont connues les militants durant la période de dépôt des listes de candidatures. Il s'agit bien des walis de M'sila, Oum El Bouaghi, Jijel, Djelfa, El Oued, Chlef, qui ont opposé aux militants le refus de déposer à temps les dossiers, ce qui entrave le bon déroulement de l'opération. «On interdit à nos militants et citoyens l'accès dans quelques wilayas; à 23h45 les portes sont fermées devant notre parti alors que les représentants d'autres partis sont arrivés vers 00h45 et sont rentrés», déclare M.Groucène, coordinateur national. Malgré tous ces obstacles administratifs, les conférenciers estiment que le nombre de listes déposées, sur les 577 APC et 26 APW, seules 478 APC et 22 APW ont été couvertes. Ce qui est rassurant pour le moment. Le parti de Saïd Sadi assimile les pratiques utilisées par l'administration à une stratégie de fraude électorale. Sur le plan du programme politique, le RCD se concentre davantage sur la gestion locale. Pour cette formation, réussir la politique de proximité c'est impliquer le citoyen dans les affaires de la collectivité. Pour M.Khendek, chargé des élections et des élus, il s'agit de «trouver les meilleurs mécanismes de gestion, permettant au citoyen d'accéder à la collectivité sans la moindre contrainte». Revenant sur le nouveau Code communal, le RCD attend de ce code une meilleure vision des choses, redonner plus de prérogatives aux maires pour leur permettre une bonne mise en oeuvre de leur politique. Par contre, le Code actuel «fait fuir les militants de cette responsabilité», souligne M.Belabbas Mohcine. «Nous allons gérer nos élus après les élections par des regroupements et des formations», ajoute-t-il.