Quelque énervements et mécontentements continuent encore à émailler les listes de candidatures dont le dépôt avait été effectué par les partis politiques et les indépendants mardi dernier. Le parti le plus touché par la situation est le Front des forces socialistes, dont les militants n'arrivent toujours pas a digérer le choix de la direction nationale et des responsables locaux. Dans les rangs du FFS, rien ne va plus. Même si le scénario ne lui est pas propre, il reste qu'il est le parti le plus troublé. La nuit du dépôt des listes, on a failli même en arriver aux mains tant la colère était grande. L'équipe de Chabatti n'était pas du tout contente du retournement de la situation. Elle qui attendait son poulain à la tête de la liste de la commune de Béjaïa, n'a rien vu venir. La colère est d'autant plus grande lorsqu'on a appris que la personne soutenue des mois durant a accepté de figurer en seconde place. Une réunion houleuse s'est tenue la veille de l'Aïd au niveau de la section de Béjaïa et on ne connaît pas pour l'heure les résultats. Autant la pilule était facile à avaler pour la liste APW autant elle était ingérable pour les communes. Le pouvoir local suscite des convoitises. Mais pas de n'importe qui. A bien voir les composantes, on comprend vite les motivations. Certains constateront toute la gravité de la déliquescence de la situation. Les jours à venir sont-ils inquiétants? Au vu des événements qui ont émaillé le dépôt, la confection des listes et l'absence de candidatures crédibles, on est tenté de le croire. Le prochain pouvoir local qui sortira des urnes risque de décevoir. L'on aura, prédisent certains, des assemblées plurielles mais pas forcément efficaces. Toutes les listes sont contestées à des degrés divers. Aussi bien au RCD, au FLN, au RND qu'au sein du FFS, le moral des militants n'est pas au beau fixe. La campagne qui démarre bientôt nous réserve bien des surprises. Si les responsables politiques s'en défendent en prévalant le choix stratégique, il reste qu'à la base le doute persiste. Les calculs sont inavoués et ce que l'on ne comprend pas est cette guéguerre autour de la tête de liste, c'est-à-dire le poste de maire si toutefois la majorité est acquise. Sachant toutes les prérogatives perdues, de l'avis même du FFS, il reste que l'engouement est de plus en plus fort pour commander les destinées locales. Que cache alors cet engouement? Des intérêts, chuchote-t-on un peu partout. La course est effrénée au point de décourager les électeurs. Ces derniers iront-ils voter? Vu sous cet angle, la question reste posée.