Des assemblées générales seront tenues à travers l'ensemble des établissements universitaires. Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) compte bloquer les universités durant les journées des 20, 21 et 22 du mois en cours. Des assemblées générales seront, à cet effet, tenues le samedi 20 octobre, à travers l'ensemble des établissements universitaires du pays. Fort de plus de 13 000 adhérents, le Cnes compte frapper fort au début même de l'année universitaire 2007/2008. Même s'il n'a pas été associé dans l'élaboration de la nouvelle grille des salaires, le syndicat des enseignants ne désarme pas: «Nous allons nous rattraper lors des négociations sur les régimes indemnitaires, que nous tiendrons avec les responsables du ministère de tutelle» indique le coordonnateur national du Cnes, Malek Rahmani. Contacté hier par téléphone, le premier responsable du Syndicat des enseignants du supérieur estime que ces journées de protestations avec arrêt de travail, serviront «à mettre en place une stratégie adéquate à même de contribuer à arracher les droits des enseignants». «D'autant plus que, ajoute M.Rahmani, la tutelle nous a ignorés lors de l'élaboration de la grille des salaires». Cette situation du fait accompli n'est, selon toute vraisemblance, toujours pas avalée par le coordonnateur national du Cnes. Lors des précédentes sorties médiatiques, Malek Rahmani n'a eu de cesse de crier à qui veut l'entendre que la tutelle a blousé les enseignants. «La nouvelle grille des salaires de la Fonction publique, qui a été concoctée à l'insu des véritables partenaires sociaux dans le secteur, est en porte-à-faux avec les ambitions politiques officielles dévolues à notre secteur» estime le Cnes dans un communiqué rendu public. «Elle (la grille des salaires, Ndlr) n'a pas été à la hauteur des aspirations des enseignants malgré une revalorisation palpable du salaire de base, mais au détriment de deux importantes indemnités, à savoir l'ISS (indemnité de sujestion spéciale) et l'ICR (indemnité complémentaire sur le revenu) acquises et valorisées au prix d'un long combat» lit-on encore dans le communiqué. Selon certains observateurs, le fait que les enseignants du supérieur n'ont pas été associés dans l'élaboration de la fameuse grille des salaires, est un signal fort de la poursuite de la politique adoptée jusqu'à maintenant, et qui consiste à continuer à gérer le secteur avec opacité. Néanmoins, les enseignants du supérieur refusent de se laisser faire. «Nous revendiquons le statut de partenaire social à part entière» souligne M.Rahmani qui ne manque pas de signaler que ce point figure parmi une pléthore d'autres points, qui seront soulevés lors de la grève de trois jours qui sera observée du samedi au lundi prochain. En attendant, le coordonnateur national du Cnes affirme que son syndicat est en contact permanent avec la tutelle. Une série de rencontres auront même lieu dans les prochains jours.