Les examens du 2e EMD, qui étaient prévus samedi dernier, ont été reportés une fois de plus. La reprise des cours prévue dans quelques semaines semble compromise en raison du bras de fer opposant la coordination nationale des sections, Cnes, au ministère de tutelle. En effet, à l'Usto d'Oran, les examens du 2e EMD, qui ne se sont pas déroulés au cours de l'année universitaire 2005-2006 en raison de la grève, et qui étaient prévus samedi dernier pour les étudiants du LMD ont été reportés une fois de plus pour la même raison. Les étudiants de l'ancien système risquent aussi d'être confrontés à cette même situation aujourd'hui, lundi. 7500 étudiants de l'Usto et de l'Enset, n'ayant pu passer leurs examens l'année dernière, se retrouvent ainsi dans l'expectative, à la veille de cette rentrée universitaire. Il importe de rappeler dans ce contexte qu'une rencontre a été organisée par la coordination Cnes à Alger, les 28 et 29 du mois d'août dernier, et à laquelle ont participé 19 universités du pays. Cette rencontre a été cautionnée par la décision de poursuivre le mouvement de grève illimité dans l'ensemble des universités du pays jusqu'à satisfaction des revendications. Celles-ci se résument essentiellement autour de l'annulation des poursuites judiciaires dont font l'objet les coordonnateurs des régions centre et ouest. Des assemblées générales locales ont également été tenues samedi dernier dans les universités Usto et Enset d'Oran pour décider des perspectives qui découleront d'un mouvement de grève. En parallèle, des réunions ont été organisées le jour même, à l'issue desquelles les enseignants ont signé des PV de reprise de travail après la période des congés. Pour rappel, dans une déclaration rendue publique le 29 août dernier, le Cnes a appelé les enseignants «à reprendre le mouvement de grève conformément aux élections qui ont cautionné les assemblées générales du 22 juillet 2006». Cette grève sera évaluée hebdomadairement selon cette déclaration. Notons que le Cnes qui escompte tenir une réunion de ses sections le 7 du mois en cours «importe la responsabilité au ministre de tutelle dans cette malheureuse situation». Il est utile de rappeler que le 13 mai dernier, le conseil national des enseignants du supérieur a décidé d'entamer une grève illimitée qui a été déclarée illégale par la justice, suite à une plainte du ministère de tutelle. Une scission s'est produite par la suite entre les deux ailes du Cnes, l'une était pour et l'autre contre la grève. Les trois membres du Cnes, les coordonnateurs du centre, de l'ouest et un enseignant de Constantine, ont bénéficié de la levée du contrôle judiciaire prononcée à leur encontre quelques semaines auparavant par les magistrats des tribunaux territorialement compétents à leurs lieux de résidence. Cependant, les poursuites judiciaires entamées à leur encontre demeurent toujours effectives. C'est ce dernier point qui est revendiqué par le Cnes pour l'arrêt de la grève qui compromet les examens de 200.000 étudiants des différentes universités du pays, dont 7500 étudiants à Oran. Seul un heureux dénouement entre les deux parties peut éviter le pire dans nos universités.