M. Stern s'est contenté d'exprimer son optimisme sur l'avenir économique de l'Algérie. L'Algérie et la Banque mondiale sont au début d'un processus, entamé janvier dernier, et qui prendra fin en octobre prochain. C'est sur cette déclaration que s'est articulée la rencontre de M.Stern avec la presse, hier, au siège du ministère des Finances. Ce processus ne comporte ni enveloppe financière ni conditionnalité. «C'est une démarche stratégique qui va permettre d'éclairer les projets de financement au cas par cas», a déclaré M.Djamel Mostefaï, conseiller résident auprès de la Banque mondiale. Lors de cette visite de 36 heures à Alger, M.Stern a eu à rencontrer des opérateurs économiques, l'Ugta ainsi que certains ministres, dont M.Noureddine Boukrouh. Dans son constat sur l'économie algérienne, l'économiste a indiqué que «depuis 1994, l'Algérie a maintenu sa stabilité macro-économique malgré les fortes fluctuations provenant de l'environnement extérieur». Cependant, il a noté que beaucoup de défis attendent l'Algérie, comme la croissance du secteur privé, «tout en évitant le monopole privé», et la mise en place de conditions plus favorables à l'investissement. A ce propos, il a déclaré que les estimations de la Banque mondiale au niveau de l'investissement en Algérie ont été évaluées à 1,6 milliard de dollars, dont 500 millions en hydrocarbures. Selon lui, l'Algérie a de grandes opportunités d'investissement. Aussi, pour attirer les capitaux étrangers, «il est nécessaire d'améliorer l'environnement économique et accélérer les réformes, surtout que, maintenant, le problème sécuritaire ne se pose plus». Par ailleurs, s'agissant du rôle de la Banque mondiale dans l'instauration de régimes démocratiques, il dira que son institution ne s'interfère pas dans les politiques internes des pays. Son seul rôle se limite à la création d'opportunités nouvelles d'investissement et à l'assistance des pays pauvres à reculer les frontières du possible. Cela dit, le conférencier n'a annoncé aucune mesure concrète, hormis le partenariat commun pour diagnostiquer les problèmes et, ensuite, identifier les secteurs prioritaires, ce qui ne se fera pas avant l'horizon 2004.