La distorsion qui existe entre le terrain et l'administratif est un vieux débat, et tout le monde a une idée, mais... Les planches du Théâtre national algérien accueilleront durant trois jours les comédiens de la coopérative culturelle «Vanessa Studio Théâtre» d'Annaba pour présenter aux passionnés du 4e art, la pièce Timthel douk, s'inscrivant dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Durant la conférence de presse animée au TNA Mahiedine-Bachtarzi, M.Kabouche a tenu à souligner que la coopérative «Vanessa Studio Théâtre» a été créée en juillet 2001 dans le souci d'ouvrir de nouveaux horizons professionnels et de création. Il a expliqué ainsi, qu'en tant qu'acteur et metteur en scène au Théâtre régional d'Annaba, il s'est retrouvé guidé dans son travail artistique et dépourvu de toute liberté de choix des textes qu'il désirait mettre en scène. Au soir, durant la représentation de la pièce, écrite et mise en scène par Mohamed Laïd Kabouche, qui comprend trois personnages, à savoir le douk (diminutif du mot douktour) incarné par Taoufik Memmiche, le sculpteur joué par Khalil Kabouche et enfin la journaliste, rôle interprété par Aouatef Krikrou qui relate: «Dans une ville imaginaire, il a été décidé de rendre hommage à une personnalité ayant le plus marqué son histoire grâce à son dévouement et sa bravoure, par l'installation d'une statue commémorative, mais le choix n'a pas encore était fait, tandis que le sculpteur était déjà désigné. Une fois la nouvelle répandue, le douk, une sorte de troubadour qui prétend posséder à son actif une série de doctorats dans plusieurs spécialités et domaines, s'est vite senti concerné par la réalisation de cette statue et a eu la certitude qu'il s'agissait bien de lui. Un conflit se déclenche entre le sculpteur et le douk, car ce dernier n'a pas réussi à convaincre l'artiste que c'était lui la personnalité la plus importante dans cette ville et qu'il méritait une statue en son honneur.» L'intérêt et la pertinence de cette remarque inscrite dans la pièce est le conflit des générations d'hommes, aujourd'hui confirmé et démontré. Ajoutant que cette production a un style comique. Les comédiens se sont contentés d'assurer que le public pourra, à travers le dialogue entre les trois protagonistes, faire un voyage dans lequel il verra des scènes mélancoliques ou joyeuses, probablement vécues dans le passé. A force de ne pas tenir compte de ce que la nation a légué, il s'agit maintenant de reconstruire son histoire et son identité, probablement atteintes du syndrome de l'ère moderne. Elles peuvent se vanter de n'avoir cessé de valoriser tout et n'importe quoi, par crainte de passer à côté. La distorsion entre le terrain et l'administratif est un vieux débat, et tout le monde a une idée, mais on ne peut, en aucun cas, tenir pour responsables les personnes de terrain.