L'illustre comédien du théâtre régional d'Annaba, Toufik Mimiche est décédé jeudi dernier à l'âge de 51 ans suite à un arrêt cardiaque alors qu'il était en train de répéter une œuvre théâtrale intitulée «El hayet mouadjala» (la vie reportée). «Il est considéré comme l'un des professionnels du théâtre », a déclaré son ami et acteur de cinéma, M. Lawadi, qui confie que le défunt était modeste, gentil, serviable et très plaisant. « Le parcours de Mimiche a été exemplaire de par la particularité de sa discipline et surtout par la qualité de ses interprétations ». Le défunt était connu pour « son professionnalisme, son amabilité et son esprit confraternel », témoignent ses collègues par téléphone, très affectés par cette perte. « Il laisse le souvenir d'un homme qui avait la passion du théâtre et qui n'avait de cesse d'apporter ses idées et son volontarisme à son métier ». Le défunt « a marqué le monde du théâtre par ses œuvres qui demeurent gravées dans la mémoire artistique algérienne », indique M. Lawadi. La disparition de ce comédien « nous attriste et nous afflige », ajoutant que « la scène théâtrale algérienne perd ainsi un élément très précieux ». Le défunt était considéré comme l'une des grandes figures ayant marqué le théâtre. Ses œuvres théâtrales s'imposent très vite comme des ouvrages de référence pour la société et notamment pour les jeunes. Pour rappel, Toufik Mimiche a présenté lors de la 4e édition du Festival national du théâtre professionnel (2009), une pièce de théâtre « Alate El Ghala », une production de la coopérative « Ikbal » des arts dramatiques d'Annaba. Cette œuvre écrite par Larbi Boulbina et mise en scène par Kamel Rouini, traite de la déperdition des valeurs humaines, de la cupidité et du trafic des organes vitaux. Le défunt était père de quatre enfants. Il a été inhumé hier au cimetière de Tébessa. Il n'a pas hésité à introduire une bonne dose de son savoir afin de donner une touche de modernisme à ses productions qui s'avèrent un succès indéniable.