Les cinq soumissionnaires retenus sont des bureaux d'études français, allemand, anglais, tunisien et iranien. Aucun bureau d'études algérien n'a été retenu dans la sélection des lauréats au grand concours d'architecture de la Grande-Mosquée d'Alger. Ils étaient 4 bureaux parmi les 17 soumissionnaires retenus au début. Ces derniers ne remplissaient pas la plus importante, à savoir un chiffre d'affaires de 8 milliards de centimes pour une durée de trois ans. C'est ce qu'a indiqué, hier, l'un des membres du jury, M.Abdelli, lors d'une conférence de presse animée en marge de la séance d'ouverture des plis financiers qui s'est déroulée à Dar El Imam. Les quatre bureaux algériens qui ont soumissionné sont ATS et P Cabinet d'architecture, BET Zerarga Hocine, Berep et Betal Béjaïa. Le nom des cinq bureaux d'études retenus parmi les 17 soumissionnaires a été, par contre, révélé hier après moult interrogations sur la gestion de cette opération. Il s'agit de AS Architecture Studio (France), ATS/Atkins (France et Angleterre), Krebs Kiefef (germano-tunisien), Ipro-Plan (Allemagne) et Sarl Genidar (Iran). Le bureau français a proposé 4,7 milliards de dinars comme coût d'étude et de suivi avec un délai de 17 mois. Sarl Genidar a proposé 5,9 millions d'euros pour un délai de 12 mois alors que Krebs Kiefef offre 35 millions d'euros pour un délai de 27 mois. Ipro propose, pour sa part, un délai de 12 mois avec un coût de 12,9 milliards de dinars. L'offre la plus intéressante reste celle de ATS Atkins (France-Angleterre) avec un coût de 2,9 milliards de dinars pour l'étude et le suivi et un délai de 10 mois. Les membres du jury présents à cette séance ont saisi l'occasion pour éclaircir certaines choses sur cette opération. M.Abdelli expliquera, en premier lieu, le retard accusé dans le choix technique par l'importance de l'évaluation du paramètre sismique. Aussi, l'absence d'un cahier des charges national a compliqué l'opération, selon le même intervenant. Concernant la polémique autour de l'espace réservé à la Grande-Mosquée (20 ha), M.Kassab, directeur général de l'Ecole des beaux-arts et également membre du jury, dira qu'il est largement suffisant pour la réalisation d'un tel projet. Ce point a été développé, en outre, par M.Abdelli qui a tenu à relater les faits sur les débuts de cette initiative. Il a indiqué que l'idée de la construction de la Grande-Mosquée d'Alger date de 1934 quand le groupe des ouléma musulmans algériens avait désigné Abderrahmane Bouchama pour la gestion du projet en question. Ce dernier avait proposé sa construction à la place du Jardin d'essais du Hamma. En 1963, un autre site a été proposé, c'est celui où est implanté actuellement le Palais de la culture, alors qu'en 1968, un architecte brésilien avait proposé comme site un terrain face au Jardin d'essais du Hamma. Les propositions se sont suivies mais aucune décision n'a été retenue, ajoutera M.Abdelli. Pour les membres du jury, le terrain de Mohammadia est idéal pour un projet de cette envergure. La mosquée sera construite en plein coeur de la baie d'Alger, sur un site choisi parmi une dizaine d'autres pour son emplacement face à la mer. L'architecture de ce monument religieux et culturel répond aux exigences de l'époque contemporaine.