L'équipe oranaise a su insister pour parvenir à inscrire le but de la victoire. C'est un important succès que l'ASM Oran a remporté contre le MSP Batna. Important, parce que enregistré face à un des plus sérieux candidats à l'accession mais aussi parce qu'il lui permet de garder le contact avec le leader de la compétition, le CA Batna tout en ayant un match de moins par rapport à lui. Mais il a été long à se concrétiser en dépit de la domination des Oranais qui se sont créé de nombreuses occasions de but pour n'en exploiter qu'une seule. Cette domination s'accentua en seconde période suite au repli massif des Batnéens qui semblaient satisfaits du match nul. En multipliant leurs offensives, les joueurs locaux permirent à leur buteur Khadir de subtiliser la balle à un défenseur batnéen puis de placer d'une vingtaine de mètres un tir victorieux (73'). Cette réalisation a fait réagir les enfants des Aurès mais leurs contres n'ont guère inquiété le gardien oranais, El Ghoul. Il est vrai qu'une égalisation de la part des Batnéens aurait été ressentie comme une injustice, vu que le MSPB n'avait rien fait de probant sur le plan offensif auparavant. La victoire des Oranais apparaît, donc, comme des plus logiques. Ceci n'a, pourtant, pas incité le coach de l'ASMO, Boualem Charef, à s'exprimer devant la presse après le match. Il a délégué son adjoint, Salem Laoufi, qui a affirmé: «Nous nous attendions à ce que la rencontre soit difficile, devant une équipe qui renferme des joueurs d'expérience ayant évolué dans des clubs de division1.» Selon lui, un club de la trempe du MSPB ne se déplace pas pour se défendre uniquement. «Nous étions méfiants d'une telle équipe, a-t-il poursuivi. C'est pourquoi nous avons demandé à nos joueurs de faire courir l'adversaire et de garder plus longtemps le ballon, afin de les fatiguer. En première période, nous sommes arrivés à épuiser un peu de leur énergie et après le repos nous avons continué dans la même dynamique.» Reconnaissant que le MSPB a tenté de casser le rythme de son équipe en tentant quelques contres, Laoufi fera part de sa satisfaction d'avoir vu mes «joueurs croire en leurs chances jusqu'au bout car le risque de les voir se décourager était grand». De son côté, le coach batnéen, Azzeddine Aït Djoudi, s'en est pris tout d'abord à la ligue nationale indiquant qu'il voulait que ce match se joue le jeudi et non le vendredi. «Nous avions eu l'accord de l'ASMO et nous avions saisi la LNF dans les temps. Malheureusement, nous n'avons reçu aucune réponse de sa part.» Pour ce qui est du match, il a estimé que ses joueurs «ont facilité la tâche de l'adversaire en perdant énormément de ballons». Selon lui, «le match nul était dans les cordes du MSPB, mais nous n'avons pas su conserver notre solidarité défensive jusqu'au bout. Cette défaite nous servira de leçon pour l'avenir».