Le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem, a souligné, vendredi dernier à Ouagadougou, «l'amélioration progressive» des indicateurs économiques de l'Algérie depuis 1999. S'exprimant lors des travaux du 7e Forum africain sur la gouvernance, le représentant du président de la République a présenté l'expérience algérienne devant un panel de responsables africains. Le retour de la paix et de la sécurité, à la faveur de la politique de la réconciliation nationale, a-t-il affirmé, «a permis à l'Algérie d'évoluer rapidement d'une situation de cessation de paiement à celle de pays disposant d'importantes ressources financières». Sans avancer de chiffres, Belkhadem s'est contenté d'apporter des clarifications et des précisions sur l'expérience de l'Algérie en matière de gestion des ressources. L'Algérie est désormais, précise-t-il, un pays «engageant un immense programme de relance économique et de réalisation de mégaprojets d'infrastructure». Or, si l'Algérie a réussi effectivement à effacer sa dette et à lancer des mégaprojets, c'est grâce à la flambée des prix du pétrole. Nul n'ignore que 97% des recettes du pays proviennent des hydrocarbures. L'apport du secteur industriel et de l'appareil productif reste insignifiant. Ce n'est pas tout. Les dépenses publiques de l'Etat sont énormes et ne cessent d'accroître chaque année. L'écart entre les revenus et les dépenses démontre justement que la gestion rationnelle fait encore défaut. Par ailleurs, les participants au Forum de Ouagadougou ont mis l'accent dans leurs recommandations sur «l'engagement des gouvernements africains à oeuvrer en faveur de la consolidation de l'Etat de droit, grâce à des approches participatives et inclusives», indique une source diplomatique. Ces participants ont aussi insisté sur l'engagement des gouvernements africains à «la promotion de la bonne gouvernance comme socle de la stabilité politique ainsi qu'à la prise en compte de la dimension ‘'genre'' dans la construction des Etats africains». Le chef de l'Etat burkinabé, M.Blaise Compaoré, a déclaré à la fin des travaux qu'«il allait, de concert avec ses homologues du Rwanda et de l'Algérie, porter ce message du 7e Forum aux instances africaines concernées». Enfin, les travaux du 7e Forum africain sur la bonne gouvernance ont débuté, rappelons-le, mercredi dernier.