Le rapport sur la mise en œuvre du programme d'action national en matière de gouvernance, présenté par l'Algérie aux dirigeants des pays membres du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep), a suscité des réactions positives auprès des membres du MAEP, a-t-on appris, dimanche, à Addis-Abeba auprès de ce forum. L'ensemble des intervenants, à l'instar du président du Bénin, Boni Yayi, ont félicité l'Algérie pour ses "avancées" en matière de bonne gouvernance et de développement socio-économique. D'autres membres du forum ainsi que le président du panel des éminentes personnalités du Maep, Adebayo Adedeji (Nigeria), ont salué l'Algérie, qualifiant de "modèle" l'expérience algérienne en matière d'appropriation et d'intégration des principes et objectifs du Maep dans le programme d'action gouvernemental. M. Adedeji, qui est également ancien secrétaire général-adjoint des Nations unies et secrétaire exécutif de la commission économique de l'ONU pour l'Afrique a déclare, lors de l'entretien que l'Algérie a bel et bien présenté, samedi, son rapport sur la mise en œuvre du Plan d'action national en matière de gouvernance aux dirigeants du MAEP. Aussi, il a répondu à trois questions posée lors de l'entretien avec les journalistes algériens : la première question était liée à son appréciation. S'exprimant au nom des 28 chefs d'état et de gouvernement membres du panel, il dira que "le rapport présenté par l'Algérie a été hautement apprécié et ce, pour trois raisons. Premièrement, l'Algérie a pris la question de sa mise en œuvre avec sérieux, ce qui renseigne des efforts consentis par ce pays dans ce domaine. Nous avons reçu des détails sur ce plan. Ils seront envoyés aux autres pays africains. En plus, l'Algérie dispose d'un point focal dans chaque ministère, où existe un suivi du plan d'action national. Deuxièmement, l'Algérie a financé entièrement la mise en œuvre de ce plan qui se veut exemplaire, alors que certains pays sont dépendants de l'aide extérieure. Ce n'est pas le cas de l'Algérie. Troisièmement, les axes du Plan d'action national de l'Algérie et les priorités sont les mêmes que celles inscrites dans le plan de développement national. L'Algérie figure parmi les rares pays africains, voire le seul qui va réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)". A la question quant à son avis sur un tel rapport et ce qu'il peut apporter au continent africain, sa réponse était qu'il s'agit d'un des objectifs de la mise en œuvre du Plan d'action "car, sur la base de ce rapport, nous allons préparer un pamphlet pour l'envoyer aux pays africains, membres du MAEP. L'expérience de l'Algérie est le meilleur cas à étudier et à mettre à contribution". La troisième questions était sur la réaction des membres du Maep envers ce rapport. Il avait répondu que "la réaction des membres du Maep a été très positive". Il a ajouté : "nous avons aussi identifié des secteurs sur lesquels nous devons mettre l'accent à l'avenir, et l'un de ces secteurs concerne l'emploi, notamment chez les jeunes et les femmes. Ainsi, selon le rapport, l'Algérie va donner davantage d'importance à ce secteur". Il y a lieu de rappeler que c'est le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika au sommet du forum des chefs d'état et de gouvernement du Maep. Ahmed Ouyahia a présenté, samedi, le rapport de l'Algérie sur la mise en œuvre de ce programme d'action sur la bonne gouvernance. La même appréciation s'est dégagée de la réunion qui avait regroupé, vendredi, le panel des éminentes personnalités et les points focaux nationaux pour le Maep, a-t-on ajouté. L'Algérie, qui a adhéré au Maep en 2003, figure parmi les initiateurs de ce mécanisme, œuvrant ainsi avec "constance et détermination" à l'amélioration de la gouvernance aux plans politique, institutionnel, économique et social. Le président Bouteflika a constamment réitéré son "profond attachement" à l'enracinement de la démocratie en Algérie, au renforcement de l'Etat de droit et à la mobilisation, à cette fin, de toutes les ressources de la nation. Nassim I.