Les ex-militants du FIS dissous seront exclus des élections tant que la situation sociale et sécuritaire n'est pas totalement stabilisée. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni ne s'est pas étalé sur les affaires du lieutenant-colonel du DRS Samraoui, arrêté dernièrement en Espagne et sur le cas de Hassan Hattab, ex-chef du Gspc qui s'est rendu aux services de sécurité il y a deux semaines. «Les deux affaires sont entre les mains de la justice, c'est à elle de s'en charger, je n'ai aucune déclaration à faire sur ces sujets», a déclaré hier Yazid Zerhouni à des journalistes en marge de l'ouverture de l'année judiciaire. En revanche, le ministre a été prolixe au sujet des partis politiques et des listes électorales. Il s'est longuement étalé sur les «accusations» proférées par les partis politiques à l'encontre de l'administration. «Il faut cesser d'accuser l'administration de partialité, car de toute façon, l'écrasante majorité des candidatures rejetées sont celles des partis de l'Alliance présidentille», a affirmé le ministre de l'Intérieur indiquant qu'«il a répondu officiellement à tous les partis qui l'ont sollicité officiellement». A ce propos, le ministre suggère le recours à la justice pour ceux d'entre ces partis qui ne sont pas satisfaits par les décisions de son département. «Les partis qui ne sont pas satisfaits du verdict du ministère de l'Intérieur ont le droit de recourir à la justice comme la loi les y autorise, et d'apporter les preuves de leurs affirmations.» Une violente polémique a éclaté dernièrement entre le ministère de l'Intérieur et le FFS, ensuite entre le même ministère et le RCD. Pour ce dernier parti, sa situation est pour le moins paradoxale puisqu'il aurait présenté un militant de l'ex-FIS sur la liste de ses candidats au niveau de la wilaya de Sétif. Yazid Zerhouni a réfuté la thèse des exclusions politiques avancées par certains partis. «J'affirme et je répète qu'il n'y a pas d'exclusion politique, aucun refus de candidature ne s'est fait en dehors de la loi». M.Zerhouni a indiqué également que la majorité des candidatures rejetées est due au fait que les éléments appartenaient au FIS dissous. Interpellé justement au sujet de l'exclusion des éléments de l'ex-FIS, le ministre de l'Intérieur n'a laissé aucun doute. Pour lui, tant que la situation sécuritaire et sociale n'est pas complètement stabilisée, ces éléments seront interdits de se présenter aux élections. Voilà donc qui répond directement aux tentative, des Ali Benhadj, Madani Mezrag et autres islamistes de se présenter aux élections.