La fin de la rencontre a été entachée d'incidents graves. Cette confrontation, remportée par le CABBA, s'est déroulée devant plus de 20.000 spectateurs et a été marquée durant les 60 minutes de la partie par le fair-play des 22 acteurs sur le terrain. Les hostilités ont commencé avant le coup d'envoi du match. Le bus transportant le collectif du CABBA, vers les vestiaires, a été la cible de jets de projectiles à partir des gradins occupés par la galerie sétifienne. Bilan: l'entraîneur du CABBA, Medjadj, a été blessé sérieusement au nez, tandis que le joueur Deffaf l'a été légèrement. Aux alentours du stade et sur la RN5 menant vers Sétif, le danger que fait dorénavant courir le football national à travers cette compétition passionnante, qui engage tout le corps social, s'est bien vérifié par le déchaînement chauvin parfois effrayant des supporters des deux équipes, CABBA et ESS. Une bataille assez féroce s'en est suivie obligeant l'important service d'ordre déployé dans l'enceinte et à l'extérieur du stade à intervenir par des tirs de gaz lacrymogène pour départager les deux belligérants. Dans la foulée des affrontements, plusieurs véhicules de particuliers ont été sérieusement endommagés. Sur l'axe routier B. B. Arréridj-Sétif, plusieurs automobilistes ont été agressés par les supporters de l'ESS sur le chemin du retour. Pour contenir la colère de cette immense foule, les éléments de la CNS, qui étaient sur place dès les premières heures de la journée, ont été renforcés à la fin du match par des sections de la Gendarmerie nationale. Ces derniers ont d'ailleurs escorté les supporters sétifiens tout au long de leur trajet de retour. Dommage, que la sportivité soit oubliée par ces fauteurs de troubles, qui empêchent les jeunes footballeurs d'avoir d'autres ambitions nouvelles. Il est urgent pour les pouvoirs publics et les hautes instances du football national de trouver d'autres garanties pour que survive et aille dans le sens du progrès une compétition saine et spectaculaire.