Plusieurs taudis ont été endommagés par les pluies torrentielles durant les dernières 48 heures. Des centaines de familles résidant dans ce hameau ont été mis à rude épreuve par les infiltrations des eaux de pluie. Mobiliers, effets vestimentaires, literie etc., ont subi de gros dégâts. Dépourvu de voies d'accès convenables, le bidonville de Sidi Harb baigne dans la gadoue, les ordures et les eaux usées. Les enfants scolarisés pour les uns, rejoignent les établissements scolaires en pataugeant dans la boue, qui a pénétré jusqu'à l'intérieur des taudis, obligeant les autres à rater les cours. Autre danger qui guette les habitants de Sidi Harb, est le terrain sur lequel il est implanté, soit les risques de glissements endémiques. C'est pour dire que les pluies diluviennes de samedi et dimanche prouvent si besoin est que les risques sont omniprésents et auxquels sont exposées au quotidien des centaines de familles, les enfants surtout, dans cette poubelle humaine si l'on peut dire. Toutefois, il est à rappeler que les bidonvilles ceinturant la ville et qui sont une vraie plaie puante dans la wilaya de Annaba, seront d'ici peu rasés et leurs occupants relogés, comme le prévoit la politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son programme quinquennal portant réalisation d'un million de logements. La part du lion va à la résorption de l'habitat précaire comme le cas du bidonville de Sidi Harb, le plus grand de toute la wilaya de Annaba. Or, à chaque opération de relogement visant la résorption des constructions illicites et précaires, il n'y figure pas. Il semblerait que les morts-vivants occupant cette décharge humaine sont condamnés à attendre jusqu'à ce qu'un drame survienne, ou qu'une catastrophe épidémiologique ait lieu pour éveiller les consciences en hibernation des autorités concernées. En attendant qu'un miracle se produise, les 700 familles de ce bidonville luttent contre les pluies et les vents violents d'un hiver qui s'annonce rude.