Une assemblée générale, ordinaire ou extraordinaire, selon les uns et les autres, a été tenue samedi soir au Palais des sports de Blida. Cette assemblée a été présidée par Djamel Bouhadja, président du directoire du CSA (club sportif amateur) USM Blida, «afin d'étudier la situation de l'association» pour reprendre ses propos. Selon ce dernier, l'ordre du jour était la désignation de la commission de candidatures pour l'élection à la présidence du CSA, la présentation du bilan de cette association ainsi que divers autres points. Le fait le plus marquant lors de cette assemblée, qui a été «expédiée» à la va-vite, c'est que ni l'ordre du jour ni les points qui y figurent n'ont été soumis à l'approbation des membres de cette association qui comporte 14 sections. Cela s'est déroulé d'un trait, comme on l'aurait fait pour une lettre à la poste. Le président du directoire s'installe, vérifie si les membres sont présents en lisant les noms sur une feuille d'émargement, remplie, au préalable, par les personnes présentes, dicte l'ordre du jour, fixe la date de l'élection du président du CSA, qui est pour aujourd'hui et lève la séance sans demander l'avis d'aucun membre. Lorsqu'un des présents demande à connaître le pourquoi de cette précipitation, à savoir que la commission de candidatures doit réceptionner les dossiers le dimanche, entre 10 heures et 16 heures et que l'élection aura lieu aujourd'hui, lundi, sans aucune chance de déposer un appel en cas de rejet, il lui a été répondu que le temps n'arrange pas les choses et que la DJS veut que cela se passe le plus tôt possible. On lui a exhibé, ensuite, une correspondance émanant de la Sonatrach où il est demandé de communiquer à cette entreprise le relevé d'identité bancaire ainsi que le PV d'installation du président du CSA, afin qu'elle procède au versement des 700 millions de centimes au club dans le cadre du sponsoring. Deux remarques jaillissent. D'abord, en ce qui concerne la DJS, c'est l'assemblée générale qui est souveraine et par voie de conséquence, c'est à elle seule de décider de la date de l'élection d'un président. Il nous semble que ce n'est pas à la DJS d'interférer dans la souveraineté d'une assemblée générale pour imposer son point de vue. Concernant la Sonatrach, celle-ci n'a jamais dit dans sa correspondance qu'il y a avait une date butoir à respecter. Pourquoi, alors, cet excès de précipitation? Les candidats ont-ils eu suffisamment de temps pour préparer leurs dossiers? La commission de candidatures aura-elle ensuite, le temps d'étudier les dossiers, de préparer l'assemblée générale élective et envoyer, par la même occasion, les convocations aux personnes concernées? A moins, et cela personne ne le dit, qu'il ait un candidat propice et préparé à l'élection d'avance. Dans les circonstances actuelles toutes les spéculations sont bonnes.