22 entreprises turques exposent des produits de haute facture alliant qualité et prix Quelque peu ombragé par la tenue simultanée du Salon international du livre d'Alger (Sila) et du Salon des deux-roues, le premier Salon turc de textiles de maison a été inauguré hier par le conseiller commercial auprès de l'ambassade de Turquie en Algérie, Muzaffer Soy Sanli. Approché sur le site du Salon, le directeur de la manifestation, Atila Oncec, s'est déclaré confiant en l'attrait des produits turcs auprès des Algériens, tant commerçants que consommateurs. Relatant à L'Expression la présence de la Turquie en Algérie aux foires et expositions, il a rappelé la forte présence de son pays, en 2005, à une exposition de meubles, alimentation, tissus de maison, produits électroménagers...Regrettant l'absence de son pays à certaines manifestations économiques, il explique que les entreprises turques préfèrent les Salons spécifiques et sectoriels où le commerce est roi et les opportunités d'affaires plus nombreuses. Ainsi, des contacts sont en cours avec l'Andi (Agence nationale du développement des investissements) qui est disposée à nous fournir des facilités d'investissement en Algérie a renchéri Atila Oncec. Il a précisé que 120 entreprises turques ont investi en Algérie dans tous les domaines (meubles, bâtiment...) car elles considèrent que «c'est un pays en pleine expansion qui va grandir encore». Donnant quelques précisions sur le Salon, il a indiqué que 22 entreprises, et non des moindres, puisque exportatrices vers l'Union européenne, participent au Salon. Questionné sur la rude concurrence asiatique, de la Chine en particulier, il a estimé que «ce n'est pas un danger» car son pays «fabrique, a-t-il dit, ses tissus de A à Z alors que les pays européens, par exemple, sont obligés d'importer du coton et autres matières premières nécessaires.» Quant à la mode et le design des articles, la Turquie, a souligné Oncec, a fait des progrès remarquables qui n'ont rien à envier aux producteurs européens ou méditerranéens. Les efforts d'industrialisation des années 60-70 ont donné naissance à une industrie textile moderne, exportatrice en Turquie où ce secteur était mû par de petits ateliers. Ce secteur est devenu l'un des plus importants de l'économie turque en termes dans le PIB, emploi et exportation. La part de ce secteur dans le PIB se situe autour de 10% et de sa part dans l'emploi est de 20% alors que sa part dans la production industrielle totale du pays, a atteint 40% environ. Le textile et la confection comptent pour 40% dans les exportations turques et emploient deux millions de personnes. Le textile artisanal, puis industriel, est une tradition des pays méditerranéens. Depuis plus de 20 ans, les échanges dans l'industrie du textile sont très importants entre eux et l'UE. Pour preuve, ces produits assurent 50% des exportations manufacturières de la région Meda vers l'UE. Ce partenariat doit encore être renforcé pour faire face à la concurrence avec l'Asie, notamment l'adhésion de la Chine à l'OMC et la fin programmée de l'accord multi-fibres. Chacun des pays méditerranéens s'est bâti une spécialité: les produits de bonneterie pour la Turquie, le Maroc et l'Egypte, les jeans pour la Tunisie et la Turquie et enfin les tee-shirts pour la Turquie, la Syrie et l'Egypte.