Hassan Hattab bénéficiera-t-il des mesures de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale? Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales est catégorique: «Sa reddition est intervenue après que le délai de forclusion eut pris fin». Cela laisse croire que l'ex responsable du Gspc n'est pas concerné par les textes de la Charte et ne bénéficiera pas de la grâce prévue par la réconciliation nationale. Le ministre de l'Intérieur estime que le dossier de Hattab est entre les mains de la justice qui tranchera dans ce cas. «Il devra clarifier sa situation avec la justice pour pouvoir ensuite trancher», a-t-il déclaré jeudi sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Le ministre a précisé, à maintes reprises que Hassan Hattab, alias Abou Hamza, a des comptes à rendre à la justice. Car pour lui, ce dernier «est impliqué dans des affaires et des attentats terroristes». Faut-il le rappeler, la comparution de l'ancien chef et fondateur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat devant la justice était prévue le 5 novembre dernier. Le tribunal d'Alger a fini par reporter l'audience à la prochaine session criminelle. Hattab devra également comparaître le 25 novembre devant le tribunal criminel de Tizi Ouzou. Le report de ce procès, très attendu, a suscité une longue polémique. La justice le considère toujours en fuite. Le procureur général du tribunal d'Alger avait affirmé qu'aucune preuve concrète n'existe au niveau de la cour d'Alger quant au cas de Hattab. «On ne juge pas les gens en lisant ce qui est rapporté par la presse», a-t-il souligné. De son côté, le ministre de la Justice, garde des Sceaux a conforté son homologue de l'Intérieur, en confirmant que Hassan Hattab s'est bel est bien rendu aux autorités. Par ailleurs, M.Zerhouni a souligné que la situation sécuritaire est en «amélioration constante» et que «les opérations terroristes ont enregistré un recul certain grâce, notamment à la mobilisation des citoyens». Dans le même sens, M.Zerhouni avait déjà annoncé qu'il ne reconnaît pas l'existence d' Al Qaîda au Maghreb. «Ce sont les mêmes éléments du GIA et du Gspc qui activent sous le nom d'Al Qaîda», a-t-il fait savoir. Et d'ajouter que sont les mêmes tactiques et les mêmes munitions qui sont utilisées. D'après lui, l'intégration de l'organisation d'Al Qaîda n'a rien changé dans le mouvement du groupe. «Ces gens ont voulu apporter un effet psychologique à leur action, sans plus», a-t-il conclu.