Le président du club bordjien affirme que ce qu'il mène actuellement est une véritable guerre. «Je suis menacé et harcelé chaque jour, au téléphone, dans la rue, au bureau et même à la maison quand je suis avec ma famille. Je ne gère pas une équipe mais je mène une guerre psychologique, parfois proche de l'affrontement avec certains énergumènes connus, soi-disant qui aiment l'équipe, alors qu'ils déploient tous les stratagèmes pour déstabiliser les joueurs à domicile ou à l'extérieur. J'ai besoin du soutien des autorités, de toutes les autorités, pour faire face à cette pression qui pèse lourdement sur moi et sur les membres de ma famille», nous a déclaré le président du CABBA, Hamid Aïdel, qui a bien voulu nous recevoir. «C'est trop, vraiment trop. Si je suis prêt à accepter certaines critiques, même des insultes, dans un stade à cause d'un mauvais résultat, je dirais que c'est supportable, car cela vient de jeunes supporteurs déçus. Mais lorsqu'on menace mes enfants et mon intégrité physique quotidiennement, cela devient dangereux. Ce n'est plus la position actuelle de l'équipe qui intéresse certaines personnes malintentionnées, mais plutôt ma gestion transparente et rigoureuse. Elle inquiète ces gens car elle pourrait être amenée à dénoncer des anomalies de gestion antérieures. Je ne peux comprendre le pourquoi d'un tel harcèlement», s'est alarmé le président du club bordjien. Il craint même pour la sécurité de ses enfants à la veille du match très attendu de ce jeudi contre le Mouloudia d'Alger. «L'équipe va bien. Elle commence à relever la tête, après avoir subi une terrible pression ces trois dernières semaines. On a, maintenant, peur qu'elle fasse des résultats. C'est pour cela, à mon avis, que les autorités doivent sévir contre certaines personnes connues dans le milieu footbalistique bordjien», a-t-il encore indiqué précisant que «le CABBA n'est pas la propriété de certaines personnes, ni celle de Hamid Aïdel. Je continuerai ma mission à la tête de ce club. Je ne suis pas en train de gérer une équipe de football. Je mène plutôt une guerre, tout en cherchant à faire éviter l'affrontement entre les supporteurs qui soutiennent les uns et les autres. Ce sont des supporters qui sont manipulés et tous ceux qui ont géré, de près ou de loin, le CABBA savent qui sont derrière cette déstabilisation, la plus cruelle et la plus tenace depuis l'accession du club en division1». «Savez-vous qu'aucun nouveau comité directeur n'a résisté plus de deux mois à la tête du CABBA?», s'est-il exclamé, estimant que «si les autorités parvenaient à trouver la cause d'un tel phénomène, elles pourront situer le mal dont souffre le CABBA. Ce n'est pas le départ de Hamid Aïdel qui réglera tous les problèmes du club». «Qu'on réfléchisse, sérieusement, sur l'historique de la gestion du CABBA et je suis sûr qu'on trouvera qui sont derrière sa déstabilisation à chaque début de saison», a-t-il précisé. En ce qui concerne les supporteurs du club, Hamid Aïdel se montre catégorique: «Ils ont besoin d'être rassurés sur l'avenir du CABBA, mais je trouve qu'il est inadmissible de négocier leur soutien. Ce que je veux, c'est leur soutien total et indéfectible au stade et non autour d'une table».