Ce groupuscule serait à la recherche d'un soutien logistique et financier et n'arrive même plus à assurer sa propre subsistance. Une vaste opération de ratissage vient d'être déclenchée à Djebel Boukhil relevant de la wilaya de Djelfa, sur la trace des résidus de katibet el mouhadjiroune. Le nombre composant cette phalange, selon les aveux d'un repenti, K.T., âgé de 24 ans, ne dépasserait pas celui de 22 éléments qui obéissent à la stratégie criminelle du Gspc. Ceux-là mêmes qui sont derrière l'assassinat sauvage d'un vieillard de 70 ans, voilà une dizaine de jours à Messaâd, une localité de la même wilaya. Le repenti décrit la situation au maquis comme catastrophique et sans issue, notamment après la reddition du présumé émir de la zone 9, Abd El Kader Ben Messaoud alias Mossaâb Abou Daoud et son bras droit, Ali Rabah, le mois de juin dernier. La katibet el mouhadjiroune serait à la recherche d'un soutien logistique et financier. Puisant leur stratégie dans les méthodes diaboliques des talibans et adoptant l'idéologie subversive des wahabbistes, ce groupuscule n'arrive même plus à assurer sa propre subsistance. Se déplaçant sans cesse, il ne cesse de comptabiliser ses échecs. Plusieurs de ses éléments ont, en effet, déposé les armes au mois de septembre et octobre derniers. Mais c'est quand même un groupuscule qui compte de nouvelles recrues et est classé parmi les plus sanguinaires à l'image de katibet erroub. Selon des sources bien informées, certains éléments de cette phalange demeurent activement recherchés par les services de sécurité. Dans un passé récent, cette katiba avait menacé de s'en prendre aux intérêts occidentaux. Elle devrait plutôt s'en prendre à son chef n°1, Abd El Malek Droukdel, qui même acculé aux fins fonds des maquis de Boumerdès, serait bien à l'abri. Durant des années, la région de Djelfa a été soumise au diktat des groupes du GIA. Elle a même connu des batailles rangées entre les éléments de l'AIS et du GIA, du temps de Djamel Zitouni et de Antar Zouabri. Mais malgré la rivalité mortelle qui existait entre les différents groupes armés, de par sa situation géographique, Djelfa a servi de zone de transit d'armes et d'hommes pour tous les émirs qui ont sévi dans les régions d'Alger, Blida et Médéa.