Même acculé, le Gspc demeure une organisation terroriste constituant une menace pour la sécurité nationale. Une femme d'un certain âge, partie avec sa soeur à la cueillette des olives, a été enlevée par un groupe terroriste à Ouled Ali, dans les denses maquis de la wilaya de Jijel. L'alerte donnée par son aînée, a contraint les terroristes à la relâcher quelques heures plus tard, à la suite du ratissage déclenché par les éléments de l'Armée nationale populaire dans la région englobant Ouled Ali, Ouled Arbi et Beni Ferguène, dont les frontières administratives font jonction avec les maquis de Collo, dans la wilaya de Skikda. Dans leur action, les services de sécurité ont dressé des barrages fixes et mobiles au long des routes qui mènent à ces régions. Des maquis connus pour leurs nombreuses caches et leur topographie particulièrement difficile. Bien que la présence de l'ANP est omniprésente dans ces lieux, les terroristes arrivent avec certaines complicités à y transiter. Les groupes armés dans cette région errent de jour comme de nuit, sans aucune stratégie, à la recherche d'un soutien logistique et financier, depuis la neutralisation de son émir, Houari Youcef alias Abou Omeir, et son mufti Makhlouf Amar, alias Abou El Barraâ. Ces facteurs, ajoutés à la pression exercée par les services de sécurité, au démantèlement des réseaux de soutien, à la multiplication de repentance et les barrages, ont contribué à affaiblir l'action terroriste dans ces régions. Des sources sécuritaires chargées de la lutte antiterroriste ont souligné que la coopération des populations vivant dans les douars les plus reculés, qui n'hésitent plus à dénoncer le moindre mouvement, a considérablement aidé les services de sécurité dans leurs investigations. Des sources sécuritaires locales ont confié que les forces héliportées sillonnent régulièrement les maquis, dans le but de maintenir sous pression le mouvement terroriste. Comme c'est le cas d'ailleurs au niveau de Khenchela, Biskra, Tébessa, El Oued et M'sila. Le même scénario est vécu par les populations de la zone II. Les services de sécurité ont réussi, lors d'une offensive militaire, à détruire une base logistique dans la région de Boumerdès, contenant des vivres, des médicaments, des munitions et des bombes. L'intensification des opérations de ratissage concernent aussi certaines régions de la zone 9, anciennement contrôlée par Mokhtar Benmokhtar. A Djelfa, les forces de sécurité sont sur la trace de katibet el mouhadjiroune, composée de 22 éléments. L'action a été déclenchée après l'assassinat d'un GLD. Mais, même s'il semble vivre ses derniers moments, le Gspc reste une menace, et les services de sécurité ne crient pas victoire. Ils poursuivent leur lutte au moment où le numéro1 du Gspc, Abdelmalek Droukdel alias Abou Mossaâb Abdelouadoud, promet de revenir à la charge pour se venger des pertes considérables ayant mené à la neutralisation de la plupart de ses hommes de main, à l'image d'Abdelhamid Saâdaoui, Sofiane Fassila ou encore Fateh Bouderbala. Ce qui a mené les services de sécurité à renforcer le dispositif sécuritaire dans la capitale et les wilayas limitrophes, telles que Boumerdès, Bouira et Blida. Sans verser dans le triomphalisme, nos sources n'écartent pas d'éventuelles attaques spectaculaires.