Les opérateurs français reconnaissent, en catimini, l'importance du marché algérien. «Après avoir constaté les évolutions positives de l'environnement économique algérien, le conseil des chefs d'entreprises algériens et français a élaboré les grandes lignes du programme de cette visite et les perspectives 2008.» C'est ce qui ressort du communiqué du Forum des chefs d'entreprise (FCE), rendu public mercredi. Cette réunion a pour objectif la préparation d'une prochaine visite en Algérie d'hommes d'affaires français qui sera dirigée, précisons-le, par le Mouvement des entrepreneurs de France (Medef). Une question mérite d'être posée. Qu'est-ce qui a fait changer d'avis ces investisseurs français qui ont annoncé, il y a deux semaines seulement que l'environnement économique qui prévaut en Algérie est peu attirant? Plusieurs arguments ont été récemment avancés pour tenter d'expliquer le recul français du marché algérien. L'insécurité ainsi que les réformes bancaires qui tardent à voir le jour sont les deux principales causes ayant conduit, à se confier à leur dernière déclaration, ces opérateurs à braquer leur regard sur d'autres pays maghrébins, à l'instar du Maroc et de la Tunisie. Une réticence peu convaincante car le marché algérien offre de meilleures potentialités. Cette initiative portant à améliorer les relations commerciales et d'investissements entre l'Algérie et la France, s'ajoute à celle proposée par le ministre algérien de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar. Le ministre a appelé, entre autres, à la création d'un conseil d'affaires qui regroupera les hommes d'affaires des deux pays, la désignation de coprésidents actifs à la tête de ce conseil...ainsi que la création d'une chambre de commerce algérienne en France. Les opérateurs français reconnaissent, en catimini, l'importance du marché algérien qui a permis la survie de plusieurs entreprises de l'Hexagone dont Alstom, fournisseur d'équipements des projets métro et tramway d'Alger. Les investissements des autres pays européens démontrent l'importance du marché algérien. Ce partenariat bilatéral qui se veut de plus en plus dense est donc possible. «Le FCE et le Medef estiment que les conditions permettant d'impulser véritablement la construction de partenariats plus denses (entre les deux économies) existent aujourd'hui» ajoute le communiqué. Les rencontres qu'organisent périodiquement les deux organisations «traduisent la volonté de renforcer leur coopération, de consolider et d'élargir le niveau de leurs échanges et d'identifier les opportunités d'investissement permettant le développement de relations économiques et de partenariat étendues et durables» poursuit le même document. En sus de ces avantages énumérés qui peuvent résulter de cette coopération bilatérale, les deux organisations, FCE et Medef, «entendent de cette façon contribuer à donner un contenu dynamique à la relation de confiance que les pouvoirs politiques des deux pays oeuvrent à construire.»