Une délégation d'hommes d'affaires français, dirigée par le Mouvement des entrepreneurs de France (Medef), est attendue prochainement en Algérie suite à la réunion qui a regroupé le Conseil des chefs d'entreprise algériens et français lundi dernier dans ce cadre.Le FCE a souligné dans un communiqué qu'après avoir constaté les évolutions positives de l'environnement économique algérien, le conseil a élaboré les grandes lignes du programme de cette visite et les perspectives 2008. Les deux parties estiment que les conditions permettant d'impulser véritablement la construction de partenariats plus denses (entre les deux économies) existent aujourd'hui. La même source ajoute que les deux organisations œuvrent ensemble dans cette direction et les rencontres qu'elles organisent périodiquement traduisent leur volonté de renforcer leur coopération, de consolider et d'élargir le niveau de leurs échanges et d'identifier les opportunités d'investissement permettant le développement de relations économiques et de partenariat étendues et durables. Le communiqué du FCE ajoute que les deux organisations entendent de cette façon contribuer ensemble à donner un contenu dynamique à la relation de confiance que les pouvoirs politiques des deux pays œuvrent à construire. Le déplacement du Medef en Algérie intervient après la visite du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M.Temmar en France à la fin octobre dernier, lors de laquelle il a invité les hommes d'affaires français à venir investir en Algérie . Il a également relevé qu'il y a une certaine accélération de l'intérêt français pour le marché algérien ces deux dernières années mais "ceci est en deçà des potentiels de coopération entre les deux pays et des opportunités d'investissements qu'offre l'Algérie". Dans ce cadre, il avait expliqué aux industriels du Medef l'attractivité du marché algérien éminemment compétitif et disposant d'un code des investissements assoupli, "un des plus libéraux au monde". Toutefois, il avait précisé que l'Algérie finance totalement ses propres investissements pour expliquer la nécessité absolue des procédures d'appels d'offres engageant une règle de la transparence à laquelle toutes les entreprises, quelle que soit leur origine, doivent se soumettre. Estimant que pour encourager davantage les investisseurs français, leur gouvernement devrait les accompagner en leur donnant des assurances, sous forme de garanties, par exemple avec l'appui de l'assureur Coface. Pour sa part, le président du comité Algérie de Medef International, M. Yves-Thibault de Silguy, avait souligné à Paris la montée croissante des investissements français en Algérie qui ont, selon lui, doublé en 2006 par rapport à l'exercice de l'année d'avant. Il a rappelé que le rapprochement entre les entreprises algériennes et françaises dans le cadre du Medef est un mouvement remontant à plus de six ans. En constatant que dans un premier temps, il y a eu forte concentration des échanges commerciaux, puis une montée en puissance des investissements français en Algérie. Il a estimé que toutes les informations et indicateurs apportés par M.Temmar ont été autant de réponses aux interrogations des investisseurs français. Le même responsable a indiqué que les mesures préconisées pour dynamiser la coopération et les investissements bilatéraux sont des pistes intéressantes. Pour lui, des actions peuvent être entreprises à plusieurs niveaux, que ce soit entre les entreprises des deux pays, au niveau de l'encadrement institutionnel ou celui de la coopération. A noter que cette annonce intervient également à quelques jours de la visite d'Etat qu'effectuera le président français Nicolas Sarkozy en Algérie prévue pour le début de mois prochain, qui permettra de s'engager dans le processus de renforcement des relations bilatérales , notamment économiques.