La deuxième semaine de la campagne électorale pour les élections locales du 29 novembre tire à sa fin. Les leaders des formations politiques ne cessent, à chaque meeting, de prévenir contre la fraude. Cependant, le parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) crie déjà à la fraude. «Après les barrages administratifs et judiciaires illégaux dressés par le pouvoir à l'encontre des candidatures intéressantes de l'opposition démocratique, les mécanismes de fraude électorale se mettent inexorablement en place», relève la formation de Saïd Sadi, dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Selon les rédacteurs du document, les structures locales et régionales du Rassemblement «ne cessent de signaler les irrégularités et anomalies qui entachent déjà l'encadrement des centres et bureaux de vote». La palme revient, selon la même source, à l'APC d'Alger-Centre qui a réussi à dénicher treize encadreurs, tous frères utérins. Toujours dans la même commune, le RCD ajoute que deux familles encadrent 50 bureaux ou centres de vote. «Le comble est de voir un encadreur chargé de plusieurs centres ou bureaux de vote. L'irrégularité et l'illégalité entachent 9 centres de vote», répliquent les rédacteurs du communiqué. Ils ajoutent que «le Code électoral prévoit en son article 40, que toute réclamation concernant l'encadrement des centres et bureaux de vote doit trouver réponse dans les 48 heures suivant son dépôt. Cela fait 7 jours que le tête de liste du RCD a déposé, auprès du wali délégué, une récusation des encadreurs entachés par les illégalités sus-citées, en vain». Et de lancer: «Faut-il recourir au Conseil d'Etat pour mettre fin à la monarchie qui a pris possession de l'APC d'Alger-Centre?» Le RCD déclare, à chaque meeting qu'il anime dans le cadre de la campagne électorale pour le scrutin du 29 novembre, que sa participation est animée «par le souci d'une gestion transparente et par la volonté de faire bouger les choses et de donner l'espoir aux citoyens».