Le ministre confirme, par contre, que le rapport de la commission d'évaluation a été remis au président de la République. Le ministre des Affaires religieuses a démenti, hier, l'information selon laquelle le projet de la Grande Mosquée d'Alger a été gelé par le président de la République. «C'est celui qui a fait circuler l'information qui veut que le projet soit gelé», a déclaré hier M.Bouabdellah Ghlamallah en marge des journées d'information sur les rites du pèlerinage, organisées à Dar El Imam. Il a confirmé, par contre, que le rapport sur l'évaluation des cinq dossiers de lauréats au grand concours d'architecture de la Grande Mosquée d'Alger se trouve sur le bureau du président Bouteflika. Le projet en question a fait l'objet de plusieurs critiques et rumeurs depuis l'ouverture des plis techniques. Des experts en la matière ont fait état d'irrégularités dans l'attribution des marchés et dans la désignation des bureaux d'études chargés de la réalisation de la Grande Mosquée d'Alger. Les représentants de l'Agence chargée de la réalisation de cette mosquée ont, à maintes reprises, réagi à cette situation par des explications et des précisions. Récemment, ces derniers ont affirmé que l'opération s'est déroulée dans la transparence, le respect des règles du marché et des délais. Aucune pression, selon eux, n'a été exercée sur les membres de ladite commission, ni par la tutelle ni par le président de la République. Rappelons que les bureaux retenus sont AS Architecture Studio (France), Atsp-Atkins (France et Grande-Bretagne), Krebs Kiefef (germano-tunisien), Ipro-Plan (Allemagne) et Sarl Genidar (Iran). Le bureau d'études français a proposé 4,7 milliards de dinars comme coût d'études et de suivi avec un délai de 17 mois. Sarl Genidar a proposé 5,9 millions d'euros pour un délai de 12 mois alors que Krebs Kiefef offre 35 millions d'euros pour un délai de 27 mois. Ipro-Plan propose, pour sa part, un délai de 12 mois avec un coût de 12,9 milliards de dinars. Le président de la République devra donc choisir la meilleure proposition technique et financière. Concernant la polémique autour de l'espace réservé à cette mosquée, le ministre a affirmé qu'il est suffisant et idéal pour la réalisation d'un tel projet. Le site de Mohammadia a été, en fait, choisi parmi 10 autres sites proposés par le Cneru (Centre national des études appliquées et de la recherche en urbanisme). Une assiette de 20 hectares a été dégagée pour la construction de cette mosquée pouvant accueillir 120.000 fidèles et qui sera dotée d'un minaret de 300 mètres, le plus haut au monde. Par ailleurs, et concernant le Hadj, le ministre a tenu à réfuter également l'information selon laquelle le chef du gouvernement aurait exclu 35 membres de la mission algérienne pour le Hadj. Notons que les 34.000 pèlerins seront accompagnés par plus de 700 personnes composant la Commission nationale du Hadj et de la Omra. Le premier départ des hadji vers les Lieux Saints de l'Islam est prévu le 24 novembre depuis l'aéroport d'Alger. Selon le ministre, la nouveauté pour cette année réside dans le fait que 40% des hadji algériens se rendront directement à Médine. Les vols à destination des Lieux Saints de l'Islam étaient programmés auparavant, rappelle-t-on, vers l'aéroport de Djeddah. Les hadji étaient alors transportés par bus vers Médine, soit un trajet de plus de 450km, ce qui rendait le voyage pénible. En outre, le ministre précise que cette année, les hadji algériens seront hébergés dans 45 immeubles à proximité des Lieux Saints.