«Notre parti est disposé à travailler avec toutes les forces politiques.» Devant une foule moyenne à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri à Tizi Ouzou, une salle décorée sommairement de portraits du chef de l'Etat et de banderoles proclamant en français et en tamazight le retour du FLN aux affaires, M.Abdelkrim Abada, membre de la direction de ce parti a animé un meeting hier après-midi. En présence de plusieurs députés du FLN, des membres de la direction de ce parti M.Abdelkrim Abada devait faire une entrée assez saluée par des applaudissements des militants et des youyous des femmes relativement nombreuses dans ce meeting comparé aux autres rencontres et meetings des autres partis. D'entrée, M.Ali Seddiki qui, dans un langage ampoulé, a souhaité la bienvenue à M.Abada, remplaçant au pied levé M.Belkhadem, annoncé mais retenu par ses fonctions ministérielles, donc M.Seddiki et sans citer nommément le RCD s'en était pris à «ceux-là qui colportent insultes et insanités sur le compte du FLN et à qui nous promettons une cuisante défaite». Les réponses aux accusations ciblant ce parti ont ainsi mobilisé une partie de l'intervention de M. Seddiki, comme il est malgré tout affirmé que «l'on ne veut pas entrer dans la polémique avec ces gens-là!» Et de céder la parole à M.Abada qui commence par saluer «la Kabylie du Djurdjura et ses valeureux fils, une région martyre qui a consenti de lourds sacrifices pour le pays». M.Abada continue en assurant qu'en Kabylie le FLN se porte bien, et ce, devait-il ajouter, «malgré ceux-là qui depuis 1990 ne cessent de tout faire pour faire sortir le FLN de la région». M.Abada devait s'écrier: «Ils veulent en faire une chasse gardée et leur propriété.» «Le FLN, continue M.Abada, n'a insulté personne, n'a agressé personne et est disposé à travailler avec toutes les forces politiques et ce dans le bien de la région et du pays.» Comme il affirme que «le FLN est le précurseur de la démocratie et l'a appelée de ses voeux». M.Abada, qui a traité Octobre «d'événements empoisonnés» devait rappeler que ceux-là qui voulaient chasser le FLN n'ont su et pu amener que les pleurs, le sang, la colère et le malheur. Ensuite il jette des fleurs à la gestion du parti unique qui «a peut-être fait des erreurs mais a tout de même construit l'Etat algérien moderne. Ce n'était pas le paradis j'en conviens mais cela n'avait rien à voir avec ce que le pays a connu lors de la décennie rouge.» Il repasse le film de l'époque du temps où il était responsable dans la région pour expliquer qu'avant, beaucoup a été construit et avec le temps les gens ont plus détruit que construit. Et de souligner que son parti est prêt à reprendre du collier au service des citoyens pour peu que les électeurs lui fassent confiance. Aussi, l'orateur devait-il appeler à un vote massif en faveur des candidats de son parti ce 24 novembre. Le FLN semble ainsi assez sûr de son succès et dit être prêt à travailler pour la région comme par le passé, dans la paix et la sérénité et aussi dans la cohabitation avec les autres forces.