Une source proche du cercle décisionnel et de l'instance exécutive du FLN a confié que l'amendement interviendrait avant la clôture de la session parlementaire d'automne. L'échéance de la révision de la Constitution se précise. «La révision de la Constitution interviendrait probablement avant la clôture de la session parlementaire d'automne» a confié, à L'Expression, une source proche du cercle décisionnel et de l'instance exécutive du FLN, en marge du grand meeting, tenu hier à la salle Harcha d'Alger. Notre source n'a avancé aucune date. Cependant, elle a assuré que cette révision aura lieu avant le 2 février 2008, date de la clôture de la session parlementaire. L'horizon semble s'éclaircir. Désormais, il n'y aucune ambiguïté sur le sujet. Le premier texte constitutionnel sera amendé au cours du mois de janvier prochain. Quand exactement? Pour le moment nul ne le sait. Même le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN affirme l'ignorer. Seul le président de la République est habilité à se prononcer sur le sujet. Jusqu'à présent, il maintient le suspense. Ce qui est sûr: la révision de la Constitution est inéluctable. Ce n'est qu'une question de quelques mois si ce n'est de quelques semaines. Le climat y est propice. La campagne électorale a préparé déjà le terrain. L'appel du secrétaire général de l'instance exécutive du FLN à un troisième mandat a eu un écho favorable. «Ohda thaltha», «Oui pour la révision de la Constitution». Ce sont les slogans scandés par la plupart des militants du FLN lors des différents meetings de campagne. Des motions de soutien affluent de partout. En fait, c'est toute la base du parti qui revendique un troisième mandat pour Bouteflika. Le Conseil de la nation s'est déjà rallié à cette revendication. Sans prononcer le nom du président, Abdelkader Bensaleh, lors de son discours samedi dernier, a mis en exergue le programme quinquennal. «Après tous les progrès réalisés par le pays sur le plan socioéconomique. Après le rétablissement de la paix longtemps espéré par les Algériens, a-t-on le droit d'opter pour un autre choix autre que celui que nous avons fait huit ans auparavant?» s'est interrogé le sénateur du RND. Toutes ces déclarations laissent croire que le machine a déjà démarré. Et que la Constitution sera le premier chantier auquel s'attaquera le gouvernement après les élections. Les partis de l'Alliance présidentielle ne peuvent qu'être favorables à cette option. Dans un entretien accordé à L'Expression en juin dernier, le président du MSP a déclaré que la révision de la Constitution est imminente. «Au MSP nous allons défendre, bec et ongles, les propositions qui garantissent la démocratie, les libertés individuelles, l'ouverture du champ médiatique. Nous disons aussi que la nouvelle Constitution doit consacrer une meilleure visibilité sur les relations entre les différents pouvoirs, mais surtout sur le régime politique du pays», a déclaré Soltani. Lors de son passage à l'émission télévisée Baramedjouhoum, dimanche dernier, le patron du FLN a précisé dans ses déclarations les articles à amender. Ils porteront, selon lui, la définition du régime présidentiel, la séparation des pouvoirs et le nombre des mandats. Interrogé sur l'option par laquelle sera révisée la Constitution, M.Belkadem a expliqué que cela dépend de la nature des textes en question. Référendum ou par voie parlementaire? La question n'est pas encore tranchée. Selon Belkhadem, «si les textes nécessitent de passer par l'APN, le projet sera soumis aux députés». Dans le cas contraire, il sera question, donc, de recourir à un référendum. Cependant, certains observateurs politiques écartent le recours à la deuxième option. Pourquoi? Pour eux, le recours à une troisième consultation en l'espace de quelques mois seulement serait inefficace. Pour la simple raison que l'organisation d'un référendum demande beaucoup de moyens financiers et une mobilisation humaine. Aussi, l'adoption uniquement par les deux chambres parlementaires demeure la meilleure façon de transcender les divergences.