Si le Mouvement algérien pour la justice et le développement (Majd) appelle à une participation massive au scrutin local de jeudi prochain, il n'en est pas de même pour le Mouvement pour la jeunesse et démocratie (MJD) qui exhorte les concitoyens à user de leur droit à l'abstention en ce jour de consultation populaire locale. «S'abstenir, c'est trahir» clame tout haut le Majd qui invite le citoyen algérien à se rendre sereinement aux urnes, jeudi prochain, pour «exercer son droit de vote». Ce faisant, souligne ce parti, le citoyen responsable «votera utile pour le candidat de son choix» et fera de cette consultation démocratique un «acte de renforcement de la République, de l'Etat de droit et de défense des droits du citoyen». Ce parti, qui considère l'abstention comme «une trahison de nos glorieux chouhada», appelle donc «le rassemblement de la majorité silencieuse» à une vote massif pour une «Algérie une et indivisible». Le MJD, pour sa part, lance un appel insistant aux jeunes citoyens en particulier, et sympathisants, militants et adhérents, en général, à l'abstention pure et simple. Dans un communiqué, virulent à la limite, ce parti «déplore l'attitude de certains partis qui font appel à la jeunesse uniquement lors des rendez-vous électoraux». Se réclamant de parti «transfuge du PPA et du MDA», ce parti demande l'arrêt de la politique actuelle en usant de l'expression populaire bien connue «joueur H'mida, marqueur H'mida, dans le café de H'mida» pour accuser le FLN. Dans son communiqué, ce parti se prononce pour «le départ des aciques pour faire place aux compétences des jeunes pour le renouveau, un gouvernement solide et des institutions solides». Et d'énumérer le triptyque: «Vous êtes sur une rive et la jeunesse sur l'autre. Vous avez coupé les ponts entre vous et eux. Vous avez tué chez eux la notion de nationalisme et amour de l'Algérie...» par votre gestion chaotique du pays, en les poussant à la mer (en les surnommant) «harragas et hittistes» etc... Le MJD clot son communiqué en assurant de sa «réponse le 29 novembre 2007» et en soulignant que «l'Algérie appartient aux jeunes d'aujourd'hui».