Décidé et à pas sûrs, le ministre délégué chargé du Développement rural, le Dr Rachid Benaïssa, poursuit ses sorties sur le terrain en visitant plusieurs wilayas de l'Algérie profonde. Au delà de l'accueil exceptionnellement chaleureux qui lui a été réservé aussi bien à Batna, M'sila Khenchla et Bordj Bou Arréridj, le ministre a véritablement impressionné par la nature du discours qu'il a développé lors de ses différents haltes. Loin des promesses creuses et des envolées démagogiques bien connues chez certains commis de l'Etat et autres percheurs politiques, Benaïssa, lui, a préféré s'adresser aux citoyens avec un langage compréhensible loin des discours abstraits. En ces moments où il n'est pas bon, pour certains ministres de s'afficher devant les médias et les populations pour des raisons bien évidentes de promesses jamais tenues et de faillite dans la gestion. Benaïssa lui, va vers les populations et à leur écoute. C'est ainsi qu'il a pu expliquer en termes simples la stratégie de développement de son secteur pour les années à venir. Il eu a détailler les programmes retenus pour la «relance» de l'activité dans les zones rurales ainsi que la démarche de son département visant à réduire l'exode rural et à encourager les populations ayant fui le terrorisme à retourner dans leurs régions. Il faut dire que ce n'est pas une sinécure et ce, pour plusieurs raisons. La première est due au fait que les populations sont toujours réticentes à tout ce qui vient de l'administration centrale et la seconde tient au taux d'analphabétisme qui caractérise le monde rural. Il faut donc une sacrée dose de communication pour faire passer le message et c'est justement à ce niveau que Rachid Benaïssa a innové avec tant de simplicité. Il faut relever que le département de M.Benaïssa est le seul à avoir une stratégie d'action bien établie, à avoir un tableau de bord pour ses actions et à utiliser les nouvelles technologies à cet effet. Ce dernier point constitue une révolution en soi quand on sait que la majorité des ministères en Algérie de 2007 n'ont même pas de site Web. «Nous sommes pauvres peut-être sur le plan financier, mais nous sommes riches par nos idées» a répondu, il y a quelques mois, ce ministre à un journaliste qui l'a interrogé sur l'insignifiance du budget réservé à son département. C'est le cas de le dire, car il est maintenant clair que ce n'est pas de financements et de budgets que l'Algérie manque, mais de stratégie d'action. Et le département de M.Benaïssa l'a bien compris. «Il n'y a pas de territoires sans avenir, il n'y a que des territoires sans projets» ne cesse de répéter ce ministre qui s'intéresse au développement rural mais qui utilise les nouvelles technologies pour expliquer et mener ses actions. Un exemple à méditer, n'est-ce pas?