Les observateurs des partis venus en grand nombre pour «superviser» ces élections. A l'image de toutes les autres communes, celle d'Hussein Dey n'a pas fait montre de l'engouement des électeurs en ce jour pluvieux de jeudi 29 novembre consacré aux élections locales d'APC et d'APW. la plus grande commune d'Algérie n'a pas fait montre avant le redécoupage opéré en 1984/85, qui englobait alors les mégacités-dortoirs de Bachdjerrah, Diar-El-Djemâa, La Montagne, El Maqaria...semblait amorphe ce matin-là. Nos pas de reporters nous ont guidé vers quelques centres de vote des plus représentatifs de cette commune qui comprend pas moins de 99 centres sur son territoire. Premier constat: Il n'y avait pas foule. Du moins en fin de cette matinée très arrosée par la pluie qui n'a pas, en effet, favorisé, il faut l'admettre, les déplacements des femmes en particulier, affairées à gérer une journée familiale ordinaire et pluvieuse de surcroît. Si les intempéries ont été pour beaucoup dans les sondages de participation recueillis aux dernières heures de la matinée, il n'en demeure pas moins que la «démission» était perceptible même sur les visages de ceux qui ont accompli ce devoir. Les uns par habitude, d'autres par réflexe et aussi, pour certains convaincus, par espoir d'un changement. Une pléthore d'agents ont été dépêchés par l'administration et réquisitionnés par les écoles où se déroulent ces consultations ainsi que l'ont été, la police, la Protection civile...ils étaient tous là pour assurer un bon déroulement de ce vote local. Sans oublier les représentants des 8 partis en lice pour veiller à «l'honnêteté» du scrutin. Il sera d'ailleurs plutôt ardu pour les partis d'établir une fraude quelconque au vu du nombre de leurs sbires mis en place pour surveiller leur déroulement du vote. Notre virée dans deux écoles de la cité Amirouche nous a fait relever que le nombre de votants inscrits à l'école de garçons Seddik Benyahia, s'élevait à 3634. Ce centre de vote, réservé aux votants masculins (!), abrite 9 bureaux de vote. Près de 200 employés (196) entre personnel des APC et de wilaya, policiers, suppléants, vigiles...s'y affairent (éclipsant) le maigre nombre de votants venus à cette heure-ci, matinale, allions-nous dire, pour voter. Le sondage communiqué, quant au nombre et au pourcentage des votants inscrits, indiquait, à 11h30, qu'à peine 196 électeurs se sont exprimés, soit un pourcentage de...1,06%. Une courbe de chiffres qui allaient être confirmés, du reste par l'annonce des résultats officiels. A l'école de filles mitoyenne, réservée à la gente féminine, le même nombre d'inscrits (coïncidence?). à peine 98 électrices sont passées derrière l'isoloir à 11h00 dans les 9 bureaux ouverts. On s'est permis également de relever une nouveauté quelque peu discriminatoire et mutuelle entre les deux sexes même pour une consultation populaire. A chacun et à chacune son centre de vote et pourtant une voix égale une voix! Serait-ce une concession? Un peu plus loin aux écoles Mohamed Abdou (filles et garçons) deux centres séparés également. Le centre réservé aux hommes, 4682 sont inscrits pour venir voter dans 12 bureaux. Là aussi un personnel dense est sur place. L'on compte 168 administratifs, 10 policiers, un élément de la Protection civile et 4 gardiens d'école réquisitionnés pour la circonstance. Les partis ont délégué pas moins de 60 superviseurs, soit 5 par bureau. A l'école de filles de la même adresse, ce sont 3952 femmes qui devaient y aller voter dans 12 bureaux aussi. Là, 74 observateurs-encadreurs sont venus des APC et 73 autres des wilayas. Pour les partis, seul le PT n'y était pas représenté aux côtés du RND qui trônait avec 10 délégués, En Nahdha (6) et le FLN (2), pour ne relever que ceux-ci. Un sondage effectué à 13h00 faisait état de 121 votant (e)s soit un taux d'à peine 3,06%.
