Le Portugais revient dans un club qu'il a quitté il y a deux mois seulement. L'énigme du nouvel entraîneur du MCO a finalement livré son secret. Eurico Gomes retrouve un poste qu'il avait abandonné il y a à peine deux mois au profit de Nadjib Medjadj. Comme quoi, au Mouloudia d'Oran, on prend les mêmes et on recommence. On assiste, ainsi, à un come-back ultra rapide d'un Eurico Gomes qui devient, pour l'histoire, un nouvel-ancien entraîneur. C'est bien dans l'air d'un football algérien complètement déréglé et pour qui l'embellie n'est pas pour demain. «J'ai accepté de revenir au Mouloudia pour les joueurs qui ont, de plus en plus, besoin de soutien», a dit le Portugais pour expliquer son retour. Il ajoute: «Je dois continuer le travail que j'ai déjà entrepris. Pour votre information, j'ai refusé des offres plus alléchantes de clubs de pays du Golfe». Gomes n'a pas changé de discours au sujet de l'effectif dont il dispose. «J'ai un effectif très riche, affirme-t-il. Ce qui lui manque ce sont des moyens conséquents». Cela nous rappelle étrangement ce qu'il nous avait déclaré au soir de la deuxième journée, après le match que le Mouloudia avait remporté (2-0) face au NAHD: «Les joueurs que j'ai sous la main me suffisent mais je me dois de regretter le départ d'un élément comme Daoud Sofiane». Eurico Gomes a repris en main son groupe samedi au stade Freha-Benyoucef (ex-St-Eugène). Un groupe au moral affecté suite aux nombreux déboires qu'il a connus et qui cherche à réagir. Dans ce genre de circonstance, le Portugais a compris qu'il allait commencer le travail par un long discours, histoire de relever le moral des troupes. Le lendemain, il a entamé la préparation physique au stade Habib-Bouakeul. Tout le monde était présent à l'exception de Abdelhafid Benkrama, blessé et Yacine Djabaret qui se trouvait chez lui à Béjaïa. Le Portugais écarte l'idée de renforcer l'équipe durant le mercato d'hiver. «Je ne vois pas pourquoi ramener d'autres joueurs. Ceux qui sont en place sont bons. Ils ont, seulement, besoin d'un travail psychologique. Pour tout vous dire, je suis optimiste pour les rencontres face au MCA, à l'USMB et à l'ASO.» Le discours de Gomes diffère totalement de celui qu'il vient de remplacer, à savoir Nadijib Medjadj qui estimait qu'«il y a des joueurs qui ne méritent pas de vêtir le maillot, rouge et blanc, du MCO. Le groupe accuse un retard sur tous les plans. Ce déficit a pour origine la mauvaise préparation de l'intersaison.» Il s'attaquait là, à Gomes puisque c'est ce dernier qui était en poste à cette période-là. Chaque coach essaye de se justifier, mais, pendant ce temps, l'équipe végète dans le bas du classement général. Le capitaine d'équipe, Kada Kechamli, a, lui, une autre vision sur la situation. «Le problème du MCO ne réside pas dans l'entraîneur, nous a-t-il dit. A mon avis, au cours du prochain mercato, il faut renforcer le groupe par l'apport de joueurs d'expérience et de qualité.» La prochaine rencontre du MCO face au MCA sera déterminante pour l'avenir de l'équipe des Hamraoua car celle-ci est à la recherche d'un déclic, n'ayant plus connu la victoire depuis la 8e journée et le 3 à 0 enregistré au stade Ahmed-Zabana face au MC Saïda. Le président du MCO, Youcef Djebari, a déclaré la semaine écoulée, bien avant que soit annoncé le retour de Gomes à la tête de la barre technique, à travers les ondes de la radio locale: «J'étais contre le remplacement du technicien portugais par Nadjib Medjadj. J'ai voulu une certaine stabilité dans ce staff technique. Mais les membres du bureau ont voulu la rupture.» Aujourd'hui, Djebari se retrouve comme étant celui qui avait raison. A Gomes de le conforter dans cette situation.