Sonatrach et GDF prolongent leur contrat de GNL jusqu'en 2019. Le groupe énergétique français Poweo envisage un partenariat d'approvisionnement avec Sonatrach et Sonelgaz. C'est ce qu'a annoncé le président-directeur général de ce groupe Charles Beigbeder, qui est venu en Algérie parmi la délégation du président Nicolas Sarkozy. «Nous essayons de discuter avec tout le secteur énergétique, en particulier la Sonatrach, le leader des hydrocarbures, et Sonelgaz, pour établir un partenariat», a t-il expliqué en direct d'Alger sur la radio française. Il a précisé que le groupe a besoin de beaucoup de gaz naturel et de gaz liquéfié pour assurer l'approvisionnement des centrales électriques en France et celui de leurs clients finaux. Le président du groupe français en a profité pour rappeler que si Poweo a déjà des contrats avec d'autres grands gaziers européens, il souhaitait «aller directement auprès de pays producteurs». Il a reconnu cependant qu'il «va falloir être encore un peu patient» avant d'avoir un contrat avec les Algériens. «Il faut apprendre à se connaître, Poweo est encore une entreprise de taille moyenne», a-t-il mis en avant. Charles Beigbeder a également indiqué la possibilité d'investir directement dans des infrastructures en Algérie, dont les besoins «énormes» représentent quelque 180 milliards d'investissements, selon lui. Les aéroports, les lignes ferroviaires et les centrales électriques font partie des investissements indiqués. «Nous sommes très vigilants, car il est intéressant, je pense, d'être là, non seulement pour acheter du gaz aux Algériens mais aussi pour investir localement pour participer au développement économique de l'Algérie», a-t-il souligné. L'entreprise en question a été créée, en juin 2002, à la suite de la dérèglementation du marché de l'électricité. Initialement, elle achetait de l'électricité en gros aux producteurs et sur les marchés avant de la revendre au détail à des entreprises et collectivités locales. Son offre s'étend au gaz depuis juin 2005. En fait, ce groupe énergétique n'est qu'un exemple parmi tant d'entreprises françaises souhaitant investir en Algérie. «Je veux que la France redevienne le premier investisseur étranger en Algérie». C'est avec ces propos que le président français, Nicolas Sarkozy, s'est adressé, lundi, aux chefs d'entreprise algériens et français. Il a cité les investissements envisagés par Total à Arzew et par GDF sur le gisement de Touat, qui représentent environ 2 milliards d'euros. D'ailleurs, quatre contrats ont été signés, hier, dont le premier porte sur un protocole d'accord d'extension des contrats gaziers à long terme entre Sonatrach et Gaz de France (GDF). La durée des contrats d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié est prolongée jusqu'en 2019. Le deuxième contrat concerne la réalisation d'un vapocraqueur éthane à Arzew entre Sonatrach et Total. Les deux derniers contrats portent sur la réalisation d'une centrale thermique à cycle combiné à Terga entre Sonelgaz et Alstom et l'exploitation et la maintenance du métro d'Alger. L'Algérie et la France ont également conclu hier un accord de partenariat dans le secteur de l'énergie nucléaire civile. Une convention de partenariat portant sur trois volets et fixant la coopération avec la France dans tous les domaines pour une période de 10 ans a été en outre signée. D'autres contrats concernant différents secteurs ont été également paraphés dont le montant s'élève à plus de 5 milliards d'euros. Il s'agit pour l'essentiel, d'équipements structurants: tramways d'Oran et de Constantine, gestion du métro d'Alger, maîtrise d'oeuvre d'une autoroute, ligne ferroviaire, usine pétrochimique, barrages, centrale thermique.