Le dispositif vise essentiellement l'amélioration du niveau de rendement des élèves. Dispensés jusque-là aux élèves de 3e année secondaire, les cours de soutien seront généralisés cette année. Ils toucheront le primaire (5e et 6e années) et le moyen (4e année). C'est ce qu'a déclaré, hier, le secrétaire général au ministère de l'Education nationale, M.Boubekeur Khaldi qui a donné le coup d'envoi de cette opération. Le suivi pédagogique des élèves des classes d'examen est déjà entamé, a indiqué M.Khaldi. «Nous avons introduit ce dispositif au niveau de la 6e année pour marquer une halte et évaluer le degré d'assimilation des langages fondamentaux par les élèves, à savoir les calculs, la lecture et l'écriture», a-t-il expliqué. Il reconnaît que les élèves trouvent des difficultés dans certaines matières, notamment les maths et le français. «Il faut qu'on s'intéresse à ces problèmes», a-t-il dit. Il faut souligner que les déclarations de M.Khaldi interviennent au lendemain de la publication d'une étude d'évaluation réalisée par le centre d'orientation scolaire de la circonscription administrative de Sidi M'hamed sur les résultats des examens de la session de mai 2006-2007 du cycle primaire. L'étude révèle que 192 établissements scolaires ont enregistré des résultats négatifs en langue française à Alger comparativement aux autres établissements. L'inspecteur de l'orientation scolaire et directeur du centre, Bilal Arib, avait indiqué que les mathématiques viennent en deuxième position des matières dans lesquelles les élèves ont obtenu de mauvaises notes et ce, au niveau des 144 établissements, suivis par la langue arabe dans 141 établissements. Sur les 15 établissements ayant réalisé un taux de réussite inférieur à 80%, les élèves de certains d'entre eux connaissent des carences dans certaines matières telle l'école Sadik Chabouti qui a enregistré un taux de réussite dans la langue arabe de 25,93%, l'école Mokhtar Djaghli prés de 29% de réussite en langue française et l'école des Jasmins qui a réalisé un taux de réussite de 31% dans la même matière. M.Arib avait appelé les responsables des établissements scolaires à la généralisation des cours de soutien qui se sont révélés efficaces dans certains établissements. Parmi les autres recommandations émises par l'étude, la nécessité de faire une comparaison des résultats obtenus par les élèves en identifiant les carences dont ont fait état les élèves depuis le début de l'année et tenter de les combler en initiant les élèves aux questions posées lors des examens de fin d'année. Le secrétaire général du département de Benbouzid rappelle que le dispositif spécifique, mis en place au profit des élèves des trois paliers vise essentiellement l'amélioration du niveau de rendement des élèves. Il s'agit ainsi de favoriser leur assimilation des matières essentielles au programme, en prévision des épreuves. «Aujourd'hui, nous sommes à un taux de 96% des élèves qui arrivent à terminer le cycle primaire», a-t-il affirmé. Dans ce contexte, il revient sur la déperdition scolaire. Il souligne ainsi que le taux de scolarisation est estimé actuellement à 98%. «Nous avons une école qui est en train de s'améliorer, de réussir. Mais il reste quand même des carences à régler.» L'année dernière, les cours de soutien étaient programmés les lundis et jeudis après-midi, à raison de 3 heures par séance. Des cours surveillés, destinés aux classes de terminale ont été également retenus. Ils étaient organisés lors des heures creuses ou de 17h à 19h. L'encadrement de ces élèves était assuré par les enseignants des établissements tout en donnant la priorité aux matières essentielles de chaque filière.