Le ministère de l'Education nationale a décidé de généraliser l'expérience des cours de soutien et de suivi pour les classes d'examen des différents paliers scolaires y compris les cycles moyen et primaire, a indiqué hier à Alger le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Khaldi. En effet, cette déclaration est intervenue à l'occasion du lancement des cours de soutien destinés aux classes d'examen. M. Khaldi, conformément aux instructions du ministre, M. Benbouzid, a justifié cette décision par les résultats jugés “satisfaisants” qui ont été obtenus, l'année dernière, notamment par les classes de 3e année secondaire. M. Khaldi précisera également que “ces cours ont pour objectif d'évaluer et rattraper les lacunes des élèves”. Mais c'est aussi une façon de rattraper les lacunes du ministère qui s'est concentré pendant plusieurs années sur le volume horaire officiel, négligeant ainsi l'action pédagogique accompagnant le programme éducatif et permettant par la même occasion la généralisation des cours de soutien informels. M. Khaldi ajoutera que “mettre un terme à la déperdition scolaire qui menace ces dernières années le système éducatif, constitue l'un des objectifs de cette opération”. De plus, M. Khaldi a réitéré “la détermination du ministère à mettre un terme à ce phénomène, notamment pour ce qui est du recours des parents à mettre fin à la scolarisation de leurs enfants”. Le ministère compte prendre des mesures plus sévères contre ce phénomène. “Le département de l'Education procédera à la mise en place de nouveaux projets de loi à cet effet”, soulignera-t-il. Et pour appuyer ses dires, le secrétaire général du ministère évoquera une étude menée par le centre d'orientation scolaire de la circonscription administrative de Sidi-M'hamed (Alger) sur l'évaluation des résultats des examens de la session (2006-2007) qui a démontré que sur les 278 établissements scolaires que compte le centre de la wilaya d'Alger, 192 ont enregistré des résultats faibles en langue française, 144 ont obtenu des résultats médiocres en mathématiques et 141 ont enregistré des notes peu satisfaisantes en langue arabe. Ceci équivaut à dire qu'il est urgent de prendre des mesures ayant pour effet de relever significativement la qualité de l'enseignement, mais aussi de mieux préparer les élèves aux examens de fin de cycle. Rappelons que d'après le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, “ces cours de soutien et de consolidation contribuent à l'amélioration de la qualité des résultats obtenus au baccalauréat en tant qu'objectif essentiel escompté par la réforme du système éducatif”. Mais au vu des résultats, ces cours sont-ils suffisants ! Amina Hadjiat