La signature du package contractuel du projet de construction de l'usine de dessalement d'eau de mer de Souk Tlata de Tlemcen a eu lieu hier au siège de Sonatrach. Ce projet est dénommé Almiyah Attlemçania. Il regroupe la filiale de Sonatrach et de Sonelgaz, Algérien Energy compagny (AEC) et le groupement Malakoff Internationale Ltd (Malaisie) et Hyflux (Singapour). L'usine, d'une capacité de 200.000m3/jour, est d'un coût global de plus de 251 millions de dollars. La société Almiyah Attleçania sera détenue à hauteur de 51% par le groupement Malakoff-Hyflux et 49% par AEC. La totalité de la production sera acquise par Sonatrach et l'ADE selon la formule «Take or Pay» sur 25 ans. La mise en service de cette usine est fixée pour décembre 2009. «Cette usine permettra de relancer les activités de cette région qui souffre de la rareté de cette ressource indispensable», a déclaré à cette occasion, hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Le lancement de ce projet représente en fait la 9e opération du programme national de dessalement d'eau de mer. Achevé, ce programme permettra d'assurer un volume de 2,3 millions de m3/jour. En 2008, affirme le ministre, 600.000 m3/jour d'eau dessalée seront assurés dans les wilayas d'Alger, Aïn Témouchent et Beni Saf. En 2010, le niveau atteindra 1.400.000m3/jour. D'ici 2010, une part de 10% d'alimentation en eau potable sera fournie par le dessalement. Pour la capitale, dès mi-janvier 2008, 200.000m3 d'eau dessalée seront produits pour s'écouler dans les conduites d'eau de la capitale, et venir satisfaire la consommation quotidienne des citoyens. Il reste encore quatre projets similaires, actuellement au stade de l'étude des offres, dont celui de Macta (Oran) d'une capacité de 500.000m3/jour, ce qui représente l'une des plus grandes usines de dessalement au monde, si ce n'est la plus grande, selon Chakib Khelil. Et comme dans tous les autres projets de dessalement de l'eau de mer, c'est le groupe Sonatrach qui achètera l'eau dessalée avant de la céder à l'ADE qui la vendra, à son tour, au consommateur. Malgré le coût élevé de la production d'eau dessalée, le ministre a confirmé, à maintes reprises, qu'il n'y aura aucune répercussion sur les tarifs pour les consommateurs.