Le ministre de l'Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, a affirmé, hier, lors d'un point de presse animé au Centre international de presse, que le double attentat est l'oeuvre du Groupe salafiste pour la prédication et le combat. «Le groupe terroriste arrêté au lendemain des attentats du 11 avril dernier à Alger a avoué aux services de sécurité que le Conseil constitutionnel et le siège de l'ONU à Alger, faisaient partie de leur cible. Ce qui nous permet d'affirmer que les attentats d'hier sont l'oeuvre du Gspc, et leurs auteurs appartiennent à cette même organisation». Le ministre a insisté, pour dire que «le Gspc est en perte de vitesse et mis en difficulté en Algérie». Et de préciser que cet attentat ne témoigne en aucun cas «la défaillance des services de sécurité. Mais, je dis qu'il n'existe pas de dispositif hermétique». Et d'avouer encore que «le plus difficile à parer dans une ville est l'attentat à l'explosif». Revenant sur le bilan officiel, M.Zerhouni a avancé le chiffre de 22 morts et 177 blessés. 12 morts ont été enregistrés dans l'attentat de Hydra et 10 autres à Ben Aknoun. Côté blessés, M.Zerhouni a affirmé que «53 ont reçu des soins sur place et 47 autres ont été transférés à l'hôpital et le quitteront ce soir (hier soir Ndlr).» Ce bilan, d'après la même source, était arrêté à 16h. Contrairement à ce qui a été rapporté par les médias internationaux, le ministre a confirmé qu'«aucun fonctionnaire étranger parmi les 12 personnes décédées au niveau du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies en Algérie (Hydra), n'est à déplorer». Il a relevé, toutefois, que trois blessés sont à déplorer à Hydra, à savoir deux Sénégalais et une Libanaise. Dans le même contexte, M.Zerhouni poursuit qu'un Camérounais et un Sénégalais sont décédés, sans toutefois, identifier s'ils font partie des fonctionnaires de l'ONU, en Algérie. Parmi les 12 victimes, le ministre a affirmé «10 civils et deux policiers». Par ailleurs, la même source a avoué que trois Asiatiques, de passage au moment de l'explosion, ont été tués dans l'attentat de Ben Aknoun. Les services de sécurité poursuivent l'opération d'identification des victimes, précise le ministre. Se référant aux témoignages des citoyens, le ministre de l'Intérieur a affirmé que les terroristes avaient utilisé une camionnette remorquant une citerne d'eau à Hydra, alors qu'à Ben Aknoun, c'est un véhicule léger piégé qui a explosé.