Le ministre de l'Intérieur a souligné hier que la baisse de vigilance des services de sécurité, après les élections locales, a permis aux groupes terroristes de perpétrer les deux attentats ayant fait officiellement, mardi, 30 morts et 177 blessés. «Une baisse de vigilance a été mise à profit par les groupes armés», a déclaré Noureddine Yazid Zerhouni sur les ondes de la Radio nationale. Lors de sa conférence de presse ayant suivi les attentats, mardi, Zerhouni avait affirmé que la capitale a connu un quadrillage sécuritaire «exceptionnel» avant les élections locales du 29 novembre dernier. Et de souligner que la phase ayant suivi cette période «peut être propice à ce genre d'attentats.» «Poser une bombe, c'est l'acte terroriste le plus facile qui soit et c'est le plus difficile à contrer» par les services de sécurité, a précisé le ministre. M.Zerhouni a estimé que les mesures de sécurité prises par les autorités depuis les attentats du 11 avril à Alger (30 morts) étaient suffisantes, soulignant que «la vigilance de tous les citoyens» était primordiale et qu'ils devaient «signaler les voitures suspectes». En réponse à une question sur la revendication des attentats par la Branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique, M.Zerhouni a estimé que la dénomination du groupe importait peu. Pour Zerhouni, Al Qaîda ou Gspc, le terrorisme est le même. «Gspc ou Al Qaîda, nous avons à faire aux mêmes personnes, à la même organisation. Pour les autorités et les services de sécurité, cette action est l'oeuvre du Gspc», a affirmé M.Zerhouni.