Le ministre de l'Intérieur confirme la déconfiture du GIA et promet le même sort au GSPC. Le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, a confirmé, hier, la déconfiture quasi totale du Groupe islamique armé (GIA), précisant que son rival, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) subira inévitablement le même sort. Le GIA, déjà laminé par les coups de boutoir des forces de sécurité et les nombreuses dissidences, a subi de nouvelles pertes dans ses rangs ces derniers jours. Selon le ministre, qui s'exprimait en marge de la cérémonie de sortie de promotion d'inspectrices de police de l'école de Aïn-Bénian à Alger, il ne reste qu'un “nombre très limité”, une dizaine tout au plus, de ce groupe terroriste. Une dizaine de terroristes appartenant à cette organisation ont été, en effet, abattus récemment, à Tissemsilt, par les services de sécurité alors qu'un autre groupe affilié au GIA a été éliminé dans la région de Mascara, a précisé Yazid Zerhouni. Cette nouvelle saignée dans les rangs du GIA va précipiter la chute de ce groupe surtout après sa récente déroute. En effet début janvier, le département de Yazid Zerhouni avait annoncé la mort de l' “émir” national de cette organisation, Rachid Abou Tourab, exécuté par ses proches en juillet 2004. Après la mort d'Abou Tourab, un de ses deux remplaçants a été arrêté, à Alger, lors d'une opération lancée par l'armée et la police début novembre alors que l'autre a été tué à Chlef en décembre. Une douzaine de terroristes ont été également arrêtés et 250 armes ont été récupérées à l'issue de cette opération. Le ministre a réitéré la détermination de l'Etat à lutter contre le terrorisme par la mobilisation des forces de sécurité et de la population. “La lutte contre le terrorisme continue et la bataille est gagnée, bien qu'elle ne soit pas encore terminée. Nous réussirons avec la mobilisation de tous les personnels engagés dans cette lutte et avec le soutien de la population”, a déclaré M. Zerhouni à la presse. Faisant allusion au GSPC, qui poursuit ses attentats surtout contre les membres des forces de sécurité, Yazid Zerhouni a affirmé : “nous allons l'avoir.” Il y a quelques jours, 13 militaires et 5 membres des Groupes de légitime défense (GLD) ont été tués dans une embuscade tendue par des éléments du GSPC à une patrouille de l'armée dans la région de Biskra. Yazid Zerhouni a affirmé à la presse, lundi, en marge de la clôture de la session d'automne du Parlement, que le groupe qui a perpétré cet attentat “serait composé d'une quinzaine à une trentaine de terroristes”. Il a ajouté que l'opération lancée pour éliminer les auteurs de cette embuscade meurtrière se poursuivait dans la région de Ras El-Miad, près de Biskra. R. B.