Les attentats portent l'empreinte d'Al Qaîda. L'écho médiatique a bien eu lieu. L'effet recherché par l'ex-Gspc, la branche algérienne d'Al Qaîda au Maghreb islamique, a été atteint. Les agences de presse étrangères, les télévisions, la presse écrite se sont empressées de répercuter l'événement. 6 morts, 12 morts... 72 morts. Ils ont fait dans le spectaculaire, le sensationnel. Le coup a été rude. Le siège du HCR a été ébranlé. Comment la communauté étrangère allait réagir? Une question qui porte en elle toute l'impuissance à lutter contre un terrorisme qui a changé son fusil d'épaule. Des quartiers résidentiels réputés hyperprotégés ont été frappés. De manière foudroyante. Une «guerre psychologique urbaine» qui a du mal à cacher son nom. Ils portent sans conteste l'empreinte d'Al Qaîda. Sa branche algérienne au Maghreb. L'Aqmi. Le jour: mardi. Le 11 du mois. Des actes kamikazes. Le Gspc frappe. Tue. A chaque fois qu'un nouveau pas vers la paix est franchi, il se manifeste. Il a tourné définitivement le dos à la réconciliation nationale. Depuis la deuxième moitié de l'année 2005, le Gspc s'est radicalisé. Les coups de boutoir que lui ont infligés les forces de sécurité et à leur tête l'Armée nationale populaire, ont eu des échos retentissants à travers l'opinion internationale. Aux communiqués de l'organisation terroriste répondaient des coups décisifs des services de sécurité. Une lutte implacable est engagée. Dans les maquis, la bataille semble en voie d'être gagnée. Le Gspc est militairement vaincu. Reste des poches de résistance. L'agonie est toute proche. Les capitales mondiales en prennent connaissance. L'Algérie reprend vie après avoir retenu son souffle. Les retombées au niveau diplomatique ne tardent pas à se manifester. L'efficacité de la stratégie algérienne en matière de lutte antiterroriste est reconnue à travers le monde entier. Presse écrite, télévisions, radios le rapportent. L'Algérie caresse de manière irréversible son rêve. La paix et la stabilité. L'Etat algérien retrouve doucement mais sûrement sa place au sein du concert des nations. L'Algérie est courtisée. Des chefs de gouvernement, des chefs d'Etat et des têtes couronnées défilent à Alger. Zapatero, Prodi, Jacques Chirac, le roi d'Espagne Juan Carlos et tout récemment le président de la République française, Nicolas Sarkozy; tous ont proclamé leur solidarité, sans faille, au peuple algérien. Une date tristement historique en a changé la donne. Le 11 septembre 2001. Un tournant pour le terrorisme international. Les Etats-Unis ont été frappés en plein coeur. Al Qaîda signe une nouvelle forme de terrorisme. Spectaculaire et médiatique. Peu importe les victimes, leur nombre, leur confession. Le Gspc prend conscience des dividendes qu'il peut en tirer. Sa survie ne tient qu'à un fil. Désormais, c'est la fuite en avant. Le chef du Gspc décide de l'inféoder à l'organisation terroriste international. Il se lance dans une campagne de communication aussi bien nationale que mondiale. Des communiqués sont mis en ligne ainsi que l'intégralité de la revue du Gspc Al Jamaâ (le groupe). Face à l'impossibilité de lutter efficacement contre la propagande jihadiste, il ne restait qu'à mettre hors d'usage le site Web de l'organisation. Ce qui a obligé le Gspc à nomadiser sur Internet. Il semblerait que depuis l'année 2006, le Gspc est parvenu à une refonte de son réseau de communication. La stratégie est mise en application. L'Aqmi repère, surveille et agit. Des bombes sont actionnées à distance. Des kamikazes transformés en bombes humaines dont les mères éplorées découvrent le visage. Des enfants sanguinaires qui font couler le sang d'innocentes victimes, des étudiants, des fonctionnaires, des policiers surpris par la folie des hommes.