Les secours tentaient d'extraire des corps et d'éventuels rescapés des décombres causés par l'explosion des deux attentats à la voiture piégée. Ces explosions quasi simultanées sur les hauteurs de la capitale ont fait au moins 31 morts, dont 5 ressortissants étrangers, selon un bilan annoncé hier par le ministère de l'Intérieur. Le même bilan a indiqué que le nombre de blessés gardés au niveau des structures hospitalières est de 33, dont trois ressortissants étrangers. Les recherches se poursuivent pour dégager les personnes ensevelies sous les décombres au siège de la représentation de l'Organisation des Nations unies à Hydra, apprend-on selon la Protection civile, 5 ou 6 personnes seraient encore ensevelies. «Ce sont des personnes qui se trouvaient dans la partie inférieure de l'immeuble», a-t-on ajouté. Aidés par les chiens renifleurs, les éléments de la Protection civile continuaient leurs fouilles. Six personnes encore en vie ont été dégagées avant-hier des décombres. La septième, un homme, a été transférée à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja à 3h du matin pour être amputée des deux jambes. Il était enseveli sous les ruines de l'immeuble du Pnud-UN-HCR. Il a même affirmé qu'une autre personne se trouvait toujours sous les décombres. Les secouristes, aidés de chiens, poursuivaient leurs recherches dans les ruines du bâtiment détruit par le souffle de l'explosion. L'espoir de trouver d'autres survivants demeure, même si l'inquiétude est perceptible sur les visages. «Aucun chiffre ne peut être avancé sur le nombre de personnes encore sous les décombres», affirment sur place les éléments de la Protection civile. «On ne peut pas dire s'il en reste une, cinq ou six», car, a-t-on indiqué, «ce sont des personnes qui se trouvaient dans la partie inférieure de l'immeuble (sous-sol)». Selon le haut commissaire de l'ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, il n'y a «aucun doute» que le siège du HCR était la cible de cette attaque ayant causé la mort, selon les services du secrétaire général de l'ONU, de 11 employés. Le porte-parole en chef du HCR, Ron Redmond, a toutefois souligné que l'agence continuait son travail dans les camps de réfugiés. En frappant l'ONU, les terroristes «veulent chasser la communauté internationale», a déclaré le Premier ministre danois, Per Stig Möller.